poussières d'étoiles

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Mythologie et histoire des constellations La constellation du Lion

Mythologie et histoire des constellations
La constellation du Lion

 

C'est l'une des constellations les plus anciennes et les plus connues. Déjà les Babyloniens, les Hébreux et les Perses l'associait à cet animal à la crinière flamboyante typiquement solaire. Elle représentait pour les Grecs le lion de Némée, monstre contre lequel toute arme s'émoussait sur la peau invulnérable. Hercule le vainquit en l'étouffant et le dépeça afin de se confectionner une armure qu'aucune arme ne pouvait atteindre. Les Chinois y voyaient un cheval et les Égyptiens une faucille, rappel de la moisson des blés promise par l'été.

Le Lion occupe une position stratégique et les interprétations symboliques sont remarquablement homogènes depuis les temps les plus reculés ; il faut en rechercher l’origine dans les mythologies mésopotamienne et égyptienne, qui ont influencé, peu ou prou, les récits ultérieurs, juifs, grecs, latins, perses et arabes, ainsi que la tradition européenne. Plusieurs éléments se sont mêlés pour donner au Lion le statut de roi des signes, ou de signe des rois. Il y a tout d’abord, incontestablement, une dimension solaire, le Lion représentant le Soleil lui-même. Dans la période de formation des civilisations mésopotamienne et égyptienne, il y a 5 000 ans, le passage du Soleil à midi, dans cette partie du ciel, coïncidait avec le solstice d’été. Le Lion était donc la constellation du plein été, c’est-à-dire du royaume du Soleil. Dans son «Histoire naturelle», Pline (1er siècle) raconte que les Egyptiens vénéraient le Lion parce que la crue du Nil coïncidait avec le passage du Soleil dans les étoiles de cette constellation. Ces mêmes Egyptiens assimilaient Sirius, ou Sothis, au Soleil parce que le lever héliaque de cette étoile se produisait à la mi-juillet, au moment de la crue du Nil. Les vannes du canal irriguant la vallée du Nil étaient souvent décorées de mufles de lion, et c’est peut-être là l’origine du motif sculpté ornant de nombreuses fontaines en Grèce et à Rome. Pourquoi avoir choisi le Lion? On ne le sait pas exactement, mais il est difficile d’imaginer un animal plus noble, et quand ses liens avec le Soleil ont été établis, il s’est imposé définitivement.

 

Dans la mythologie grecque, la constellation du Lion est assimilée au Lion de Némée qu’Héraclès dépeça lors du premier de ses douze travaux. Ce lion était une bête énorme et sa peau ne pouvait être entamée ni par la pierre, ni par le métal. Il appartenait à la déesse lunaire Séléné. Puisque le lion était invincible par le moyen des armes, Héraclès n’avait d’autre choix que de l’affronter à mains nues. Le héros perdit un doigt dans la bataille, mais il réussit à attraper le lion par le cou et à l’étouffer. Puis il dépeça l’animal en se servant de l’une de ses griffes. De la dépouille du lion Héraclès se fit son armure, et de sa tête, son casque.

 

Héraclès et le lion de Némée – Statue de la Piazza Eraclea à Policoro – Basilicate – Italie

Le poète Ovide (43 avant Jésus-Christ/18 après Jésus-Christ) raconte une triste histoire qui établit un lien entre cette constellation et le Lion. Il était une fois deux amoureux, Pyrame et Thisbé, qui vivaient dans des maisons voisines. Malheureusement, leurs parents étaient opposés à leur union et ils devaient se rencontrer en secret, ou se parler à voix basse à travers une fissure du mur.

Un soir, ils se donnèrent un rendez-vous clandestin à la lisière du bois. Alors que Thisbé attendait, un lion survint, une proie dans la gueule. L’animal ne semblait prêter aucune attention à la jeune fille, mais celle-ci eut peur et courut au-devant de Pyrame pour l’avertir. Dans sa hâte, elle perdit son voile, qui tomba non loin du Lion. Celui-ci abandonnant son festin, macula l’étoffe de ses griffes sanglantes. Dans sa fuite éperdue, Thisbé manqua Pyrame et lorsque le jeune homme arriva au lieu du rendez-vous, il ne vit de la jeune fille que son voile déchiré et taché de sang. Persuadé que le lion avait dévoré sa bien-aimée, plein d’une fureur désespérée, il se rua sur le fauve, mais celui-ci le tua d’un seul coup de patte. Cependant, Thisbé revint et, voyant le corps gisant de Pyrame, elle s’effondra en pleurant à chaudes larmes. Le lion, encore sous l’excitation du combat, se précipita sur la jeune fille et la tua, unissant ainsi le couple dans la mort.

Thisbé écoutant Pyrame à travers la faille du mur – John William Waterhouse (1909)

 

Le sang de Thisbé fit naître un mûrier et c’est pourquoi, depuis ce jour, un jus rouge s’écoule des baies de cet arbre. Pour rappeler aux parents qu’il ne faut pas contrecarrer les sentiments de leurs enfants, Zeus/ Jupiter a placé le voile de Thisbé dans le ciel. C’est Coma Berenices.

 

Les mûres de Thisbé

 

Pisandre, Auteur de l'Héracléide, et plusieurs autres auteurs, avaient écrit sur cet animal céleste, si l'on en croit Hyginus et Eratosthène. On disait, qu'il avait été placé aux cieux, comme un monument destiné à rappeler le souvenir du premier travail d'Hercue (Germanicus).

Comme indiquait plus haut, Nigidius prétendait que le Lion avait été nourri dans la sphère de la Lune, par ordre de Héra / Junon, et que de là il était tombé sur la terre, en Arcadie , où il s'était retiré dans une caverne prés de Némée, afin de surprendre et de faire périr Héraclès. Mais ce héros, armé de la massue de Molochus son hôte, l'attaqua et le défit. Depuis ce moment la massue devint son arme, et la peau du Lion vaincu lui tint lieu de bouclier, le reste de sa vie. Ce premier trait de courage rendit Héraclès cher aux mortels, et au contraire plus odieux à Héra. L'animal vaincu fut placé aux cieux, ou il forme une constellation vaste et remarquable.

Plusieurs veulent que ce soit à cause de lui qu'aient été institués les combats gymniques, connus sous le nom de jeux Néméens (Germanicus).

Quelques-uns pensent, qu'il fut consacré aux cieux en qualité de chef et de roi des animaux, et qu'il y fut placé par Zeus / Jupiter (Hyginus), qui a son siège dans ce signe, dans la distribution qui a été faite des douze grands dieux, entre les signes (Manilius).

Ce signe est le domicile du Soleil, et il est affecté à l'élément du feu. Plutarque appelle le Lion l'animal solaire. Théon dit qu'il était consacré au Soleil.

Héraclide de Pont le nomme un animal ignée ou tout de feu : lequel est un symbole du fez éther ; il redouble les ardeurs de l'été, en joignant ses feux à ceux de la canicule (Théon). Aussi Horace l'appelle-t-il le Lion furieux, Vesanus, celui qui, avec Procyon, vient brûler la terre de ses feux.

 

Sous son aspect, le Nil débordait en Egypte ; l'extrémité des tuyaux des canaux et les clefs des temples portaient en conséquence l'effigie de cet animal.

 

 

 

Le Lion dans une fontaine de Rome

 

 

Sources :

http://cosmobranche.free.fr/MythesConstellations.htm

http://www.cosmovisions.com/Lion-Constellation.htm



19/08/2016
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