poussières d'étoiles

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astronomie - espace


observer la comète C/2022 E3 (ZTF)

 


01/02/2023
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les plus beaux rendez-vous lunaires en 2023

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05/01/2023
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qu'est ce que le disque de Nébra

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13/10/2022
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une belle pluie d'étoiles filantes

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13/12/2020
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Space X : décollage et amarrage réussis

Space X

Tout était prêt, les deux astronautes s’étaient entrainés, la capsule Crew Dragon était au point, les astronautes étaient installés dans celle-ci pour un décollage prévu le 27 Mai 2020.

Mais la météo n’a pas été d’accord, lancement annulé (à T-17 minutes !) et reporté au samedi 30 Mai 2020 dans l’après-midi.

 

Donc nous voici le 30 Mai, tout semble parfait, les astronautes Doug Hurley (53 ans, le commandant, à gauche sur la photo) et Bob Behnken (49 ans) arrivent équipés et se rendent au pas de tir 39A en…voiture Tesla modèle X, un peu de pub, ne peut pas faire de mal !!

On notera que les deux femmes des deux astronautes sont elles-même astronautes !

Les deux astronautes ont été en quarantaine de 14 jours avant leur départ à cause du Covid-19.

Le lanceur est fin prêt, les astronautes montent à bord en empruntant le long et élégant tunnel d'accès.

 

Falcon-9 sur le pas de tir quelques minutes avant le lancement.

 

 

 

Puis le tunnel s’éloigne, on approche du décollage, la météo donne son feu vert, on est GO ! (capture d’écran Nasa TV)

Falcon 9 s’élance dans le ciel de Floride, emportant les espoirs de tous les ingénieurs et techniciens qui ont travaillé pour remettre les USA sur les rails de l’espace (capture d’écran Nasa TV)

 

Vidéo du lancement et de la mise en orbite. https://youtu.be/tikZjwdhtSk    long 18 min   NASA mais vous pouvez voir le lancement à 4 minutes de début de la vidéo.

 

clip_image008.jpg demo-2-falcon-landing.jpg

 

 

À gauche tuyère du deuxième étage après largage du premier étage, à droite le premier étage retourne sur terre, on remarque le moteur allumé et les volets de guidage alvéolées. Nasa TV

Le premier étage s’est posé sur la barge de récupération et à droite vue du tableau de bord de Dragon, 3 écrans tactiles pour piloter la capsule. Une  de ces écrans.  Nasa TV

 

clip_image011.jpg

Le lanceur Falcon 9 est un lanceur à deux étages, dont le premier étage sera récupéré dans l’Atlantique sur une barge prévue à cet effet, récupération en direct sur NASA TV

La phase décollage a été gérée par le centre de contrôle de Cap Kennedy.

La phase de vol est pilotée par le centre de contrôle de SpaceX à Hawthorne en Californie. (voir photo ci-dessus NASA TV)

 

Les opérations de l’ISS sont contrôlées par Mission Control au JSC à Houston, Texas.

 

 

Les astronautes sont maintenant en orbite terrestre, le deuxième étage les a fait atteindre la première vitesse de libération (7,8 km/s).

Ils sont en route pour l’ISS, située à approx 450 km d’altitude ; la course pour rattraper la station durera 19 heures afin d’arriver dans le même plan et à la bonne vitesse (nulle).

Ils vont rejoindre leurs collègues de l’Expedition 63, l’américain Chris Cassidy et leurs deux collègues russes, Anatoly Ivanishin et Ivan Vagner.

 

La capsule Crew Dragon a été rebaptisée Endeavour en souvenir de la dernière navette spatiale US ayant volé.

 

Pour répondre à une question que tout le monde se pose : étant donné que le trajet va durer près d’une journée, y-a-t-il une toilette à bord ? Eh bien oui, mais c’est le plus grand secret, on ne sait pas exactement où.

On sait que pour les premiers vols Mercury (sauf le premier vol, où Shepard s’était « lâché » avant le départ maintes fois retardé) ou Gemini ou Apollo, les astronautes portaient des couches, mais ce n’est plus le cas.

Hurley et Behnken ayant été interrogés à ce sujet, ont promis de répondre lors de leur retour.

 

Vidéo : à l’intérieur de Crew Dragon pendant le trajet vers l’ISS. https://youtu.be/j2C9DYYVEBk  3 min  NASA/Discovery

Une autre vidéo de l’intérieur : https://youtu.be/XgY4NKoT9SQ

 

La capsule va s’amarrer au port prévu sur le module Harmony comme on le voit sur cette illustration.

L’amarrage (docking en anglais) a lieu à 16H16 heure de Paris, quelques minutes en avance sur l’horaire prévu.

 

 clip_image013.jpg

Voici ce que voit, à gauche les astronautes à bord de la capsule et à droite les astronautes à bord de l’ISS.

Capture d’écran NASA-TV.

 

La vidéo du docking : https://youtu.be/Bw31RMTKjfw   13 min NASA

Il se passe en automatique et sans problème, on peut suivre toute l’opération en direct.

La capsule vient de s’arrimer à Harmony, on remarque le nez ouvert permettant l’amarrage et sur la partie module de service, en noir les panneaux solaires alimentant l’ensemble.

Des tests d’étanchéité sont conduits avant l’ouverture de la porte.

Pendant le trajet vers l’ISS, les deux astronautes ont testé les commandes manuelles de la capsule.

Et l’ouverture de la porte : https://youtu.be/D7G3fqo0__c

 

Après l’ouverture, une cérémonie officielle de bienvenue a eu lieu, avec des interviews depuis Houston.

 

 

À la fin de leur mission, dont la durée est pour le moment inconnue, amis au moins d’une centaine de jours, les astronautes se désamarreront automatiquement de l’ISS et reviendront sur Terre pour un plongeon au-delà des côtes de Floride.

 

 

 

 

 

 

Prochaine étape : le retour, si tout se passe bien, le système de capsule Crew Dragon sera validé par la NASA comme capsule officielle pour transporter des astronautes.

 

 

 

 Source :

JEAN-PIERRE MARTIN

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02/06/2020
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LE MYSTÈRE DE BÉTELGEUSE

 

https://www.stelvision.com/astro/le-mystere-de-betelgeuse/?utm_source=sendinblue&utm_campaign=Fev2020&utm_medium=email

 

Fin 2019, la luminosité de l’étoile Bételgeuse, une des plus brillantes du ciel d’hiver, a chuté de manière inhabituelle ! Variabilité naturelle, nuage de poussière ou prémices d’une explosion en supernova, tentons de savoir pourquoi.

 

La constellation d’Orion, à laquelle appartient Bételgeuse, se dessine au bout de l’aile du moulin de Cassel (62)Crédit : Sylvain Wallart

Bételgeuse, une étoile variable

Bételgeuse est une étoile de type supergéante rouge située à environ 600 années-lumière de la Terre. Située dans le top 15 des étoiles les plus brillantes du ciel, elle appartient à la constellation d’Orion. Elle y est la deuxième étoile la plus éclatante après Rigel. Mais au dernier trimestre 2019, sa luminosité a diminué de manière surprenante. Un phénomène perceptible même à l’œil nu !

Schéma sur fond bleu marine de la constellation d'Orion où l'on voit la place de l'étoile Bételgeuse (en haut à gauche), de Rigel (en bas à droite) ainsi que de la nébuleuse M42 (en bas au milieu).Localisation de Bételgeuse dans la constellation d’Orion.

À première vue, cette variation pourrait sembler normale, puisque Bételgeuse est une étoile de nature variable (ou changeante). Plus précisément, Bételgeuse fait partie des étoiles pulsantes (la majorité des étoiles variables), ce qui signifie que son volume change de manière périodique. Elle gonfle et rétrécit en fonction de la quantité plus ou moins importante de chaleur émise en son cœur et emprisonnée par son atmosphère. Ceci influe sur sa luminosité.

Graphique garni de points verts qui représentent la luminosité de Bételgeuse en fonction du temps.
Courbe de lumière de Bételgeuse. La luminosité d’un astre est mesurée en magnitude apparente. Plus la magnitude est élevée, moins l’astre est brillant. Par exemple, elle vaut −26,7 pour le Soleil, 0 par convention pour l’étoile Véga et 13,7 pour Pluton.Crédit : AAVSO/Light Curve Generator

 

À noter que quand Bételgeuse est très chaude et “petite”, si on la plaçait au centre du Système solaire, son rayon s’étendrait jusqu’à l’orbite de Mars. Quand elle est au plus froid et à son volume maximum, son rayon atteindrait l’orbite de Jupiter, voire au-delà.

Bételgeuse vue par le télescope Alma : sur fond noir, on voir une sphère rouge-orangé irrégulière dotée d'une zone plus brillante en haut à gauche.Bételgeuse vue par le télescope ALMA.
Crédit : ALMA (ESO/NAOJ/NRAO)/E. O’Gorman/P. Kervella

 

La luminosité de Bételgeuse observée depuis la Terre oscille habituellement entre 0,2 (environ celle de Rigel) et 1 de magnitude apparente. Elle varie de manière semi-régulière selon trois périodes différentes : tous les 425 jours, tous les 100 à 180 jours, et tous les 5,9 ans.

 

En octobre 2019, Bételgeuse brillait à une magnitude d’environ 0,5. Mais au mois de décembre, amateurs et professionnels ont observé une forte chute de luminosité, jusqu’à 1,5 en toute fin d’année ! En seulement deux mois, Bételgeuse est donc passée de huitième étoile la plus brillante du ciel nocturne à… vingt-troisième.

Une variation impressionnante, et une luminosité qui n’a jamais été mesurée aussi faible depuis l’apparition des mesures photométriques au début du XXe siècle.

 

Photo du ciel nocturne au dessus d'une forêt fin décembre 2019 - début janvier 2020 où l'on voit Orion et Bételgeuse.
Bételgeuse observée début janvier. Crédit : Bob King/Sky & Telescope

Bientôt l’explosion en supernova ?

Une telle chute de luminosité est une des caractéristiques de l’entrée des étoiles massives dans la dernière phase de leur vie, juste avant qu’elles n’explosent en supernova. Or, âgée de 8 à 9 millions d’années, Bételgeuse est effectivement en fin de vie ! Alors, l’étoile est-elle sur le point d’exploser ?

Sa masse étant d’environ 15 masses solaires, elle a rapidement évolué en supergéante rouge, son état actuel. Depuis, la combustion des éléments chimiques se poursuit en son sein, par étapes, ce qui lui confère au fur et à mesure une structure en “pelure d’oignon”. Le fer est au centre, surmonté d’éléments de plus en plus légers, jusqu’à l’hélium et l’hydrogène dans l’atmosphère.

Schéma de la structure en pelure d'oignon d'une étoile massive où l'on voit la coupe d'une sphère orange (l'étoile), avec différentes sphères concentriques, chacune comportant un élément chimique.
Structure en pelure d’oignon d’une étoile massive.
Crédit : Astrophysique sur Mesure/Observatoire de Paris/U.F.E

 

Or, le fer est l’élément le plus stable de la nature. Sa fusion pour générer des noyaux plus gros et complexes comme le plomb ou l’uranium consomme donc de l’énergie au lieu d’en produire. Une fois le cœur de fer formé, la pression de radiation n’est donc en théorie plus suffisante pour compenser la gravitation, et le cœur de l’étoile s’effondre alors sur lui-même. L’énergie dégagée par les couches intérieures de l’étoile – pelures d’oignon – tombant vers le centre crée une onde de choc qui souffle les couches extérieures en une violente et spectaculaire explosion : la fameuse supernova. Un phénomène très rare, qui selon les astrophysiciens ne se produit pas plus de trois fois par siècle dans notre galaxie.

Bételgeuse doit donc exploser en une supernova de type II, qui sera visible depuis la Terre même en pleine journée et ce pendant plusieurs jours, avant de devenir une étoile à neutrons.

 

Mais quand ? D’après les spécialistes, ce phénomène devrait se produire entre maintenant… et d’ici environ 100 000 ans ! Il n’existe aucun moyen de savoir précisément à quelle date.

 

Photo sur fond noir de Bételgeuse représentée par un point brillant, entouré de nimbes rouges qui représentent ses éjections de matière (vent stellaire).
Éjections de matière par Bételgeuse.Crédit : Herschel/Esa

Nuage de poussière ou coïncidence ?

Cela étant dit, d’autres facteurs peuvent expliquer la baisse de luminosité de Bételgeuse. Par exemple, l’étoile éjecte très régulièrement du gaz sous forme de vent stellaire. Or, il se peut que ce gaz se soit condensé en poussière. Ce sont alors ces petits grains de matière solide qui absorberaient la lumière de l’étoile dans les longueurs d’onde du visible. D’où la baisse d’éclat significative observée depuis la Terre. Toutefois, les scientifiques notent que dans le domaine des longueurs d’ondes en infrarouge, la quantité de lumière reçue par les télescopes n’a pas diminué…

 

Enfin, une autre explication plausible est tout simplement due aux différentes périodes de variabilité de Bételgeuse. Selon la revue Astronomical Telegram, la faible luminosité serait due à la coïncidence entre le minimum de luminosité de Bételgeuse selon son cycle de 5,9 ans, et un minimum plus marqué que la normale selon son cycle de 425 jours. La concordance de ces deux minimums aurait créé un “superminimum”.

 

Finalement, quelle que soit l’hypothèse retenue, la baisse d’éclat de Bételgeuse observée fin 2019 est incontestablement impressionnante et inhabituelle. Reste donc à garder un œil alerte sur le comportement de l’étoile dans les prochains mois. Sa luminosité devrait augmenter de nouveau à partir de février 2020, mais ce sera à confirmer par l’observation… ce qui peut se faire même à l’œil nu !


06/02/2020
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la constellation de la Vierge

 

Aux origines des constellations :

la dame du ciel de printemps

 

Histoire et mythologie

Attention à ne pas confondre « constellation du zodiaque » (astronomiquement, il y en a 13) et « signe du zodiaque » (astrologiquement, il n’en étudie que 12).

 

La Vierge est donc l’une « constellation du zodiaque » traversée par le Soleil en un an entre le 23 août au 30 octobre. Dans l'ordre du zodiaque, elle se situe entre le Lion à l'ouest et la Balance à l'est. C’est une constellation immense (la deuxième du ciel, après l’Hydre et l’une des 48 constellations identifiées par Ptolémée.

 

La Vierge est pour certains un « signe du zodiaque » correspondant au secteur de 30° de l'écliptique traversé par le Soleil du 23 août au 22 septembre.

 

La Vierge est l’une des constellations les plus anciennes du Zodiaque. Elle tire probablement son origine du fait que le Soleil se trouvait jadis dans la Vierge lors de l’équinoxe d'automne.

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En revanche, le personnage que représente originellement la constellation n’est pas connu et quasiment toutes les grandes déesses de l’Antiquité y furent liées, telles Aset (Isis), Déméter, Perséphone, Cybèle, Artémis, Athéna, etc.

 

L’une des versions se raccrochant à la mythologie grecque l’identifie à la déesse de la Justice, Astrée (fusionnant avec sa demi-sœur Artémis) fille de Thémis, qui aurait quitté la Terre par dégoût de la grossièreté des hommes. La Vierge est depuis lors quasiment toujours dessinée portant la Balance, ainsi qu’un épi de blé.

 

Hésiode voit dans  la constellation de la Vierge (Virgo) la fille de Zeus et de Thémis. Aratus la fait fille d'Ascréus et de l'Aurore. Elle vivait pendant l'âge d'or, où elle se fit remarquer par sa justice; ce qui lui en fit donner le nom, ainsi que ceux de Thémis et de Dîcê ou Dîkê (Eratosthène). Bien qu'immortelle, elle vécut sur la terre, parmi les humains, tant qu'ils furent vertueux (Aratus).

 

Théon d’Alexandrie (l'un des "grands commentateurs" de Ptolémée) dit qu'il n'est pas de constellation, sur laquelle on ait débité autant de fables, et il est en cela d'accord avec Eratosthène. Il voit, dans les fictions qu'on a faites sur elle, et dans les attributs qu'on lui a donnés, l'ouvrage du génie poétique et symbolique.

Lorsque les humains furent pervertis, et que la vertu fut bannie de la Terre, elle ne voulut plus habiter parmi eux, et elle se retira sur les montagnes. Mais la guerre et les autres maux qui prennent leur source dans la perversité humaine, ayant fait sur la Terre de nouveaux ravages, elle quitta absolument la Terre, et les humains lui étaient devenus odieux (Théon), et elle s'envola aux cieux, où elle brille aujourd'hui. Elle y prit le nom d'Astrée (Poèmes orphiques) et ne voulut plus avoir de commerce avec personne (Théon).

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Avant cette époque, les humains vivaient heureux, dit Nigidius, parce qu'ils étaient justes; car sans justice, point de bonheur. C'est en y rappelant sans cesse les humains, qu'elle les fixait dans la félicité (Germanicus). Alors aucun peuple ne songeaiit à troubler le repos de ses voisins, on n'exposait pas sa vie sur les mers, pour satisfaire l'avidité mercantile.

 

Ovide (Les Métamorphoses) reprend le même mythe : l'humain vieillissait paisiblement dans ses champs, qu'il cultivait  mais lorsque que cette époque vertueuse fut morte, ceux qui vinrent après aimèrent à amasser; l'amour de l'or succéda à celui de la vertu, et de l’heureuse médiocrité. Alors la justice étant bannie de leur société, et l'espèce humaine s'étant absolument dégradée, la déesse ne put rester plus longtemps parmi eux, et elle s'envola dans la région des astres, où règne un ordre éternel.

 

Pour en savoir plus sur les noms de la Vierge et de ses étoiles

Lorsque les Grecs n'en font pas Thémis, la Vierge est principalement connue, sous le nom d'Erigone, fille d'Icare, placé lui-même à côté d'elle, dans la constellation du Bouvier.

D'autres auteurs (Hyginus) la font fille d'Apollon, de ses amours avec Chrysothémis. On lui donna le nom de Parthenos, parce qu'elle mourut très jeune et vierge. Apollon la plaça aux cieux. Théon d’Alexandrie la nomme Astraea et la fait fille d'Astrée et du Jour.

Elle est fille d'Astrée et d'Asopus, suivant d'autres. Dans cette dernière tradition, elle prend le nom de Thespia, à qui Apollon accorda trois prérogatives; d'abord de donner son nom à Thespies, en Béotie ; 2° à la Vierge, céleste ; 3° le talent de la divination.

On lui donne encore d'autres tels que ceux de Déméter / Cérès parce qu'elle porte l'épi ; d'Isis; d'Atergatis. Quelques-uns la nomment la Fortune, et la peignent sans tête (Eratosthène) ; sans doute parce  que cette partie est fort peu lumineuse (Hyginus).

 

Chez les Latins, on lui donne encore les noms de Pax, Panda, Pantica, Justa, Dea spicifera.

 

Les Arabes, qui y peignent un faisceau d'épis, la nomment : Eladari, Sunbala , Sumbela, Adrénedefa, Adra, Azimech , Alaazel, Alhaizel, Alzimon, Eleazelet, Eltsamach, Alacel, Sunbala, Sunbalon, l'Epi; les Hébreux, Bethula, et à cause de son Epi, Shibboleth ; les Syriens, Bethulto ; les Indiens, Coscheh, en pelhvi, l'Epi ; Canny en sanscrit ; les Turcs : Salkim ;  les Persans : Chûshe, Seclenidos-de-Darzama ;

 

Hyde parle surtout du nom fameux, Seclenidos-de-Darzarna, que donne la sphère persique à la figure de femme, qui monte au premier décan de la Vierge d'après Abu'masher ou Abulmazar. Ce nom fut traduit, chez les Arabes, par Adrédenefa, qui répond aussi au mot persan Dushiza Pakiza.

 

Voici le passage d'Abulmazar, cité par des auteurs, tels que Kircher, Selden, Albert le Grand, Bacon, Stoffler, Marsile Ficin :

 

  • Avec le premier décan de la Vierge (Albumazar) monte, dans les sphères des Perses, des Chaldéens, des Egyptiens, d'après les préceptes dHermès et d'Esculape, et cela, dès la plus haute antiquité une Vierge, appelée en langue persanne, Séclenidos de Darzama, en Arabe, Adrenedefa, Vierge pure, immaculée, de belle forme, de figure agréable, ayant des cheveux longs, et tenant en ses mains deux épis. Elle est placée sur un trône, et nourrit un enfant, nommé par quelques nations Jésus ou Eéza et par d'autres, Christ.

 

Dans le premier décan de la sphère Persique, on trouve une pareille femme effectivement, qui nourrit un enfant. Le jésuite Riccioli l'appelle en conséquence Virgo Deipara : elle porte le nom de Cérés, qu'Hésychius identifie à la Vierge Marie. Avicenne en fait Isis, mère du jeune Horus, qui mourut et qui ressuscita.

 

Repérage de la constellation

Au printemps, un triangle caractéristique céleste appelé par les astronomes « le triangle d'orientation du printemps » (ou astérisme) est facilement observable de notre hémisphère nord et sert de repère pour l'identification des autres constellations.

Cette constellation se situe entre le Lion à l'ouest et la Balance à l'est. La Vierge se repère progressivement autour de son étoile principale majeure Spica, reine du ciel de printemps, prénommée également l’Epi (traduction française de Spica) en raison de son apparition à l’époque des moissons durant toute l’antiquité. Spica se repère facilement également à partir de la Grande Ourse : le manche de la « casserole » poursuit un grand arc de cercle jusqu'à Arcturus, dans le Bouvier, et le prolongement de cet arc conduit à Spica.

 

Spica peut également se repérer directement par le voisinage du Corbeau (en bas de l'image) : c'est l'étoile brillante que la corneille surveille.

 

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Outre un ciel environnant pauvre en étoiles, vous bénéficiez en cette saison, pour les localiser, d’un ciel clair, de deux autres étoiles du Printemps particulièrement brillantes, perchées plus haut dans le ciel : Arcturus, l’étoile principale du Bouvier et Dénébola, l’étoile de la queue du Lion. Ces deux étoiles ajoutées à Spica dessinent d’ailleurs ce qu’on appelle le Triangle du Printemps (ou astérisme), les trois étoiles les plus brillantes du ciel du Printemps.

 

Histoire donc de retrouver vos repères, vous recherchez d’abord le Nord. L’étoile polaire est toujours à la même place. Quant aux étoiles de la Grande Ourse, dans leur révolution apparente autour de la Terre, et comme ravigotées par la température plus douce, elles ont regrimpé sur l’horizon tandis que Cassiopée glissait au ras. Le Nord retrouvé, vous descendez votre regard vers le Sud et tout naturellement il se porte vers le Sud-Est, attiré qu’il est par l’éclat vif et bleuté d’une étoile, voilà Spica. Les yeux toujours fixés sur Spica, vous ne voyez pas sa luminosité subir une légère variation. Mais pourtant derrière cet épi, se cachent en réalité deux étoiles, indiscernables à l’œil nu, mais contribuant chacune à son intense luminosité. Les deux voisines se déforment mutuellement et passent à tour de rôle l’une devant l’autre entraînant une variation de la magnitude apparente de Spica.

Mais vue de la Terre, cette variation est trop subtile, les deux étoiles étant si proches l’une de l’autre qu’il est impossible de discerner. On dit de Spica, comme des autres systèmes composés de deux étoiles s’occultant à tour de rôle, qu’elles sont des étoiles binaires à éclipse.

 

La Vierge, constellation de l’écliptique

La Vierge, avec Cassiopée et Andromède est une des seules représentantes de la gente féminines à se partager la voûte céleste. Elle y occupe un grand espace dans le ciel boréal au printemps. C’est même la seconde constellation par sa superficie après celle de la Grande Ourse.

Constellation du zodiaque, elle se tient allongée entre les deux hémisphères, sur cette ligne imaginaire que suivent le Soleil et les planètes : l’écliptique.

Sur ce lieu de passage, la Lune parfois s’aventure et il peut arriver qu’elle cache momentanément (qu’elle occulte) certaines des étoiles de la Vierge.

 

Repérer le grand triangle formé par Denebola du Lion (en haut à droite sur l'image), Arcturus du Bouvier, et Spica. Au centre de ce triangle se trouve Vindemiatrix, la « main » de la Vierge. Les alignements dessinant la Vierge sont peu suggestifs, l'image d'une Vierge est difficile à visualiser. Nos anciens avaient l’imagination très poétique.  

Le lever héliaque de ces deux étoiles cadrait alors avec les moments phares de la vie paysanne : Spica se levait sur l’horizon approximativement à la date des moissons, tandis que Vindémiatrix, tel un grain doré de raisin, apparaissait à celle du début des vendanges.

 

La Vierge et sa « grappe de galaxies »

Ces galaxies sont réunies dans un amas appelé l'amas de la Vierge contenant plus de 3000 galaxies.

Il occupe un volume identique à notre Amas Local (environ 10 à 15 millions d’année-lumière de diamètre) mais il comprend cinquante fois plus de galaxies. Sa partie centrale en contiendrait au moins 2000 dont certaines sont visibles dans un petit télescope, en particulier la galaxie du Sombrero.

 

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 A l’époque de sa découverte, dans les années 1780, il était difficile d’imaginer qu’il put exister d’autres galaxies que la nôtre (l’astronome Herschel l’avait déjà envisagé) et le Sombrero dont on ne connaissait pas encore l’éloignement, fut d’abord classé comme nébuleuse. Il fallut attendre pour véritablement confirmer l’existence d’autres galaxies que la nôtre et déterminer que la galaxie du Sombrero se tenait à 28 millions d’années-lumière de nous. Par la suite, cette découverte devait permettre à un autre astronome américain, Edwin Hubble d’avancer le concept d’un Univers en expansion.

 

M87,  galaxie super-géante au trou noir super massif

La majorité des galaxies de l’amas de la Vierge sont de petites galaxies, mais certaines, comme la galaxie super géante de forme elliptique, M87 (située à « seulement » 54 années-lumière de nous), est si grosse d’étoiles et brillante qu’elle est observable avec un bon instrument d’amateur dans lequel elle apparaîtra sous une forme ronde et très lumineuse. Au cœur de M87, se cache un trou noir super massif, dont une image a été publiée dernièrement (6,8 milliards de fois la masse du Soleil). Il en constitue le noyau galactique actif d’où jaillit un jet de matière fortement ionisée (plasma), source puissante de rayonnement dans toutes les gammes de longueurs d’ondes. Une aubaine pour les chercheurs qui peuvent ainsi l’étudier.


22/05/2019
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Les 13 constellations zodiacales

Les 13 constellations zodiacales 

 

Comme vous pouvez vous en douter, je suis de l’opinion que l’astrologie n’a pas de fondement scientifique, étant plutôt un art divinatoire basé sur des croyances et des règles souvent très différentes suivant les continents et cherchant à déterminer l'influence des astres sur le cours des événements terrestres.

Mais je n'essaierai pas de crééer une discussion sur «astronomie contre astrologie» car je pense que les racines de l’astronomie se trouve très certainement dans l’astrologie.

En effet, avant que l’homme ait eu des moyens d’observation adéquats, le ciel paraissait rempli de mystères et de pouvoirs étranges.

C’est à partir des peurs et des espoirs de l’humanité que la science de l’astronomie a pu se développer pour devenir une science à part entière tant pour l’observation (des étoiles, planètes et autres objets se trouvant dans l’espace) que pour voir et comprendre..

 

 

En observant de nuit, pendant quelques heures, un ciel sans nuage et sans Lune (pour ne pas être gêné par sa lumière), on peut se rendre compte avec un peu de patience, que les étoiles bougent dans le ciel, mais pas n’importe comment : elles restent parfaitement immobiles les unes par rapport aux autres, mais l’ensemble de la voûte étoilée tourne autour d’une étoile particulière pour les habitants de l'hémisphère Nord : l’étoile polaire.


En admirant ce spectacle nocturne, l’observateur sagement assis par terre n’a pas du tout la sensation de se déplacer. Il lui semble évident que le sol ne bouge pas.
Ces observations ont amené les savants de l’antiquité à penser que la Terre est immobile au centre de l’Univers et qu’il existe, au-delà des quelques planètes alors connues, une voûte sphérique percée de multiples trous (les étoiles) qui tourne autour de la Terre.
Parallèlement, on a associé les trous les plus lumineux de cette voûte en petits groupes formant une image que l’on devinait observer dans le ciel.

 



On a ainsi obtenu plusieurs dizaines de ces figures dans le ciel que l’on nomme constellations. L’Union Astronomique Internationale (U.A.I.) a défini en 1930 les 88 constellations « officielles » de la voûte céleste contenues dans les deux hémisphères. Ces constellations sont encore utilisées de nos jours en Astronomie puisqu’elles permettent de cartographier le ciel pour en faciliter l'observation.
En réalité, les étoiles d’une même constellation n’ont absolument rien à voir les unes avec les autres et sont la plupart de temps plus distantes entre elles qu'elles ne le sont des étoiles des constellations voisines.

 

 

 

Les étoiles projetant vers la Terre l'image d'une casserole ou la grande ourse, (quelle imagination pour voir dans cette constellation une ourse) sont en réalité à des distances considérablement différentes de la Terre. Une étoile d'une constellation donnée peut être des centaines de fois plus proches d'une étoile d'une constellation différente que de celles de sa propre constellation.

 

Donc, une constellation n'est donc en réalité qu'une image et n'a en cela rien de concret.

Les astronomes de l’antiquité, convaincus de l’existence de cette voûte trouée, et s’imaginant le Soleil tournant autour de la Terre (géocentrisme) ont aussi remarqué que le Soleil se trouve chaque année, à la même époque, en avant plan de la même constellation. Ils comptèrent ainsi une douzaine de constellations que le Soleil semble traverser dans sa ronde autour de la Terre durant une année.


En réalité, comme Copernic l’avait pressenti il y a de cela près d'un demi millénaire, c’est la Terre qui tourne autour du Soleil et c’est la position changeante de la Terre sur son orbite qui fait bouger le Soleil par rapport aux constellations.

 

 

Pour un observateur terrestre, le Soleil semble se déplacer dans le ciel au fil des semaines.
Ce phénomène est lié à la progression de la Terre sur son orbite.

 

La même scène (durée réelle : 8 jours) vue depuis la Terre donne effectivement l'impression (fausse !) que le Soleil se déplace réellement sur la voute céleste, d'où l'erreur d'interprétation des astronomes du passé.
(Vidéo obtenue avec le logiciel 
"CELESTIA")

 



Ces 12 constellations traversées par la course apparente du Soleil dans le ciel au cours d’une année (en réalité 13 comme nous le verrons ci-dessous) forment le zodiaque.

Les astrologues ont alors fait le calcul suivant :
Sachant qu'un cercle fait 360 degrés et qu'une année compte 365 jours environ, on peut en déduire qu'à 1 jour correspond environ 1° de décalage du Soleil sur le zodiaque.
Or une année compte 12 mois.
Et 360° / 12 = 30°
Du coup, on a aujourd’hui 12 constellations dans le zodiaque de 30° chacune, ce qui permet de faire correspondre à chaque mois du calendrier un signe du zodiaque…Et voilà, c'est simple, non !!!

 

 


Malheureusement non, les choses ne sont pas aussi simples :
- Les constellations définies par les astrologues -astronomes de l'antiquité n’ont de loin pas des dimensions apparentes identiques sur la voûte céleste. La plus petite, le scorpion, est traversée par le Soleil en 7 jours environ (soit 7° environ) alors que la plus grande, la vierge, est traversée en 45 jours (soit 45° environ).
Les constellations ont une longueur inégale en longitude
- Les signes du zodiaque sont actuellement au nombre de 12 (schéma ci-dessus).

Or le Soleil, dans son mouvement apparent autour de la Terre, traverse chaque année non pas 12, mais 13 constellations (schéma ci-dessous). Celle qui a été oubliée par les astrologues est Ophiuchus, parfois orthographiée Ophiucus, appelée aussi le Serpentaire (Serpentarius) et répertoriée avec 47 autres constellations par Ptolémée dans son Almageste, n'a jamais appartenue aux constellations du zodiaque et est restée ignorée des astrologues, bien que l'écliptique la traverse sur une longueur trois fois plus grande que le Scorpion qui lui est adjacente. Cette constellation a pourtant été décrite dès le Ive siècle avant notre ère.

Cet oubli semble difficilement excusable vu que la constellation du serpentaire est environ trois fois plus grande que sa voisine, le scorpion...

Il devrait donc, par la définition même qu'en donnent les astrologues, exister 13 signes du zodiaque de durées inégales. Mais "13" n'est pas un bon nombre et, de plus, il ne s'accorde pas aux 12 mois d'une année. Donc, par cette seule justification, l'astrologie impose 12 signes de durées équivalentes !

Il en découle une fâcheuse conséquence : bon nombre de personnes ne sont pas du signe qu'elles se supposent être.
Par exemple, être né scorpion, d'après la définition qu'en donne l'astrologie, signifie que, lorsqu'on naît, le Soleil se trouve en avant plan de la constellation du scorpion. Or, l'astrologie consacre officiellement une trentaine de jours à ce signe, alors que le Soleil ne reste en réalité que 7 jours devant sa constellation...

Exemple plus concret : une personne née le 24 octobre 2006 est dite née sous le signe du Scorpion, alors qu'en réalité ce jour là, le Soleil est encore dans la constellation de la Vierge jusqu'au 31 Octobre, date d'entrée dans la constellation de la Balance. Et c'est seulement le 23 Novembre que le Soleil abordera réellement la constellation du Scorpion.

Et cette erreur se répète pour tous les signes de manière plus ou moins prononcée : il existe par exemple beaucoup plus de vierges que l'astrologie ne le laisse croire puisque le Soleil met 45 jours à traverser cette constellation et non 30 comme l'affirment les tables de l'astrologie.

 

En conséquence, vu de la Terre, le Soleil ne reste pas un nombre égal de jours dans chaque constellation. Si Soleil met 44 jours pour traverser la Vierge, ou encore 38 pour sortir de la constellation du Lion, il ne met que 7 jours pour traverser la constellation du Scorpion.

 

Date d'entrée du Soleil

dans la constellation

Constellations

astronomiques

Durée en jours

Date des

signes astrologiques

Constellations du Zodiaque

des astrologues

21/06/06

Gémeaux

29

22 Juin 2006

Cancer

20 Juillet

Cancer

21

23 Juillet

Lion

10 Août

Lion

38

23 Août

Vierge

17 Septembre

Vierge

44

23 Septembre

Balance

31 Octobre

Balance

23

23 Octobre

Scorpion

23 Novembre

Scorpion

7

23 Novembre

Sagittaire

30 Novembre

Ophiucus

18

-

-

18 Décembre

Sagittaire

33

22 Décembre

Capricorne

20 Janvier 2007

Capricorne

27

21 Janvier 2007

Verseau

16 Février

Verseau

24

20 Février

Poissons

12 Mars

Poissons

38

21 Mars

Bélier

19 Avril

Bélier

25

21 Avril

Taureau

14 Mai

Taureau

38

22 Mai

Gémeaux

Mais l'astrologie commet une erreur encore plus impressionnante : 

 

La Terre tourne sur elle-même en une journée autour de son axe Nord-Sud. Ceci explique qu’une personne puisse observer les étoiles tourner dans un ciel nocturne autour de l’étoile polaire. Cette dernière apparaît alors immobile car elle se trouve dans le prolongement de cet axe de rotation.

 

Cet axe Nord-Sud reste parallèle à lui-même lorsque la Terre décrit son orbite autour du Soleil.

 



Du coup, d’une année sur l’autre, le Soleil repasse par les 13 mêmes constellations à la même époque de l’année. Mais ceci n’est plus vrai sur une durée de l’ordre de 2000 ans car il se trouve que la Terre possède un autre mouvement périodique lié au fait qu’elle n’est pas parfaitement sphérique (elle est légèrement aplatie aux pôles et renflée à l’équateur) : le mouvement de précession de son axe de rotation qui fait très lentement pivoter cet axe sur une période d’environ 26 000 ans. De ce fait, l'étoile polaire n'a pas toujours été alignée sur l'axe de rotation de la Terre et ne le sera bientôt plus (dans quelques millénaires).

 

Si en 26 000 ans le mouvement de précession est complet (soit 360°), en 2000 ans ce mouvement correspond à un angle de :
( 2000 / 26 000 ) x 360 = 28° environ.
En arrondissant ce résultat à 30°, on remarque que cet angle correspond à la largeur d’un signe du zodiaque tel qu’ils sont définis par les astrologues (30° par signe).
Donc, en 2000 ans, le mouvement de précession a fait prendre au Soleil 30° de retard dans sa course apparente sur le zodiaque.

L’astrologie moderne ne tient pas du tout compte de ce phénomène et une personne née un 30 janvier est dite capricorne alors qu’en réalité, d’après la définition même des astrologues, cette personne est sagittaire vu que le Soleil se trouve réellement devant la constellation du sagittaire le 30 janvier.

 



En plus de tout cela, il faut encore souligner la logique assez originale dont font preuve les astrologues dans leurs calculs et leurs interprétations :
Prenons l'exemple de Pluton (qui au passage n'est plus considérée depuis l'année 2006 comme une planète). L'astrologie ne tient pas compte uniquement de la position du Soleil quand elle prétend pouvoir définir le caractère et le devenir d'une personne. Elle doit aussi connaître la position des planètes du système solaire dans le zodiaque. Or, la plupart des astrologues ignorent complètement les récentes découvertes, comme celle de Pluton, en 1930. Ceux qui en tiennent compte sont d'ailleurs tout autant dans l'embarras en raison de la période de révolution de cet astre (c'est-à-dire du temps qu'il met pour tourner autour du Soleil : 248 ans.) Depuis 80 années que nous connaissons l'existence de cette planète, elle n'a effectué qu'un quart de sa rotation et parcouru uniquement trois signes zodiacaux. Dans ces conditions, comment les astrologues peuvent-ils prétendre connaître son influence sur tous les autres signes ?

Autre très mauvaises interprétations de l'astrologie : les planètes Vénus et Mars. Vue depuis la Terre, Vénus paraît blanche et pure. Elle est donc assimilée par les astrologues à la douceur, l'amour, la pureté et la féminité. Mars est, quant à elle, assimilée à la guerre et la mort du fait de la couleur rouge de sa surface chargée d'oxydes de fer.
Mais des apparences à la réalité, il y a parfois tout un monde : on sait aujourd'hui que Vénus est un véritable enfer avec des températures extrêmes où se mêlent inlassablement vents violents et pluies d'acides concentrés...(où il ne ferait pas bon y aller même pour quelques heures), Mars, à côté, a tout du jardin d'Eden, et a même été scientifiquement pressentie pour abriter la vie !

L'astrologie est fondée sur une multitude de croyances et de superstitions.
C'est PTOLEMEE en 130 avant notre ère qui le premier, au gré de son humeur, prête des attributs aux différents signes du zodiaque, comme la force ou le courage.
Les astrologues d'aujourd'hui utilisent ces diverses croyances et prônent que :
"L'astrologie n'a pas à être "prouvée" parce qu'elle n'a aucun besoin de justification extérieure pour exister"
De même ils estiment
« qu'il est naturel de penser que la situation des astres dans le ciel influence notre tempérament physique, intellectuel et moral lesquels sont possibles de prédire. »

Devant de tels arguments, on ne peut adopter que deux attitudes : croire sans rien comprendre, ou chercher à comprendre et ne plus croire.

De nos jours, l'Astronomie et l'astrologie n'ont plus rien de commun : la séparation s'est opérée peu à peu au cours de l'histoire, au rythme de la progression des connaissances scientifiques. La rupture a été consommée en 1666 lorsque Colbert, alors ministre de Louis XIV, a définitivement exclu l'astrologie de l'Académie des Sciences.

 

Sources : 

 

http://pgj.pagesperso-orange.fr/zodiaque.htm

 

http://thedoc777.free.fr/pageastro.htm

 

 

 


21/08/2016
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22 novembre 1675 : Römer mesure la vitesse de la lumière

Depuis que Galilée avait découvert les satellites de Jupiter, il avait réussi à connaître leurs durées de révolution autour de la planète. Le plus proche satellite, IO, tournait autour Jupiter presque invariablement en 42 heures 27 minutes et 21 secondes.

Il voyait dans cette constance la possibilité d'utiliser le passage d'IO dans l'ombre de Jupiter (donc sa disparition ou immersion) et sa sortie de l'ombre (réapparition ou émersion) comme une sorte de phare cosmique ou une horloge universelle.

 

Lumière et optique géométrique

L'optique a été purement géométrique jusqu'à la fin du au 17° siècle.
L'optique géométrique ne fait pas appel à l'aspect ondulatoire de la lumière. Par conséquent, si on se contente d'étudier le comportement de la lumière à travers les systèmes optiques, la notion de rayons lumineux suffit et le fait que la lumière se propage à vitesse finie n'intervient pas.
L'idée générale était que la lumière se propage à vitesse infinie. C'était l'opinion de Descartes.

 

Une horloge universelle ? Mais à quoi ça peut bien servir ?

Galilée voyait dans cette constance la possibilité d'utiliser le passage d'IOdans l'ombre de Jupiter (donc sa disparition ou immersion) et sa sortie de l'ombre (réapparition ou émersion) comme une sorte de phare cosmique ou une horloge universelle.

 

Le calcul de la longitude par les marins

Pour les marins en plein milieu de l'océan, il fallait bien trouver un moyen de trouver leur position si ils ne voulaient pas se retrouver à Rio en allant aux Baléares...

 

Le principe était assez simple pour le calcul de la latitude (c'est à dire de la hauteur Nord – Sud) car il leur suffisait de mesurer la hauteur de l'étoile polaire par rapport à l'horizon pour la connaître (au moins dans l'hémisphère nord)...

Pour la longitude (la position Est - Ouest), c'était une autre histoire...

En tout cas, si dans le principe, c'était simple, ça l'était moins en pratique, car du fait de la rotation de la Terre, les étoiles sont toujours en mouvement de l'Est vers l'Ouest...

Il faut donc pouvoir calculer le décalage entre l'heure observée du passage au méridien d'une étoile et celle à un point d'origine pour en déduire la longitude du lieu où on se trouve.

 

Pour cela, il fallait embarquer à bord une horloge indiquant l'heure de Greenwich. Ensuite, au moment exact où le Soleil est le plus haut dans le ciel (12h), on regardait l'heure sur cette fameuse horloge. Si l'horloge indiquait 12h alors on était à la même longitude que Greenwich. Si elle indiquait 13h alors elle avait une heure de retard sur l'heure de Greenwich et donc on était à 360/24=15° à l'Ouest de Greenwich. Si elle indiquait 14h, alors on était à 30° à l'Ouest de Greenwich, etc...

Le souci, c'est qu'à l'époque, on n'était pas capable d'avoir une horloge qui reste longtemps à l'heure, et donc on devait régulièrement remettre l'horloge indiquant l'heure de Greenwich à l'heure... mais comme on n'était plus à Greenwich, on ne pouvait plus le faire....

D'où l'idée de Galilée d'utiliser les immersions et émersion du satellite IO pour pouvoir remettre à l'heure l'horloge.

 

Il ne restait donc plus qu'à créer des tables donnant les heures précises de chacune de ses futures disparitions et apparitions, pour que les marins puissent étalonner leur horloge indiquant l'heure de Greenwich.

 

Mettons nous en situation...

Je suis sur mon bateau et j'ai la chance d'avoir emmené avec moi un gros télescope grâce auquel j'observe Jupiter toute la nuit... dès que je vois IO disparaître dans l'ombre de Jupiter, je me jette sur la table d'immersions de IO et je sais par exemple qu'aujourd'hui, l'immersion de IO avait lieu à 2h 57mn 42sec, heure de Greenwich... Je sais donc qu'il est exactement 2h 57mn 42sec à mon horloge de Greenwich et je peux la mettre à l'heure !

 

Ingénieux et pratique, non ?

Bon... en réalité la mise à l'heure ne pouvait pas véritablement avoir lieu toutes les 42 heures étant donné que parfois, Jupiter n'était pas visible la nuit, parfois Jupiter était visible la nuit mais l'éclipse de IO avait lieu le jour, et il fallait quand même un sacré télescope pour pouvoir observer Jupiter et ses satellites depuis un bateau qui bouge... Mais c'était toujours mieux que rien et cette méthode pouvait permettre de calculer la position assez précisément d'endroit sur la Terre ferme (pour établir des cartes par exemple).

 

On sait aussi maintenant que l'orbite de IO n'est pas si régulière qu'on pensait à l'époque, du fait de sa proximité avec Jupiter et que la taille de IO (la taille de la Lune) fait qu'elle ne passe pas instantanément dans l'ombre de Jupiter...

En clair, comme horloge universelle, c'était tout de même pas le top !

Malgré tout, Cassini commença à fabriquer cette fameuse table. Elle pouvait être déduite grâce aux lois de Kepler et à l'excentricité des orbites de la Terre et de Jupiter... rien d'insurmontable pour quelqu'un comme Cassini, même s'il était plus un observateur qu'un calculateur...

 

Malheureusement, en 1675, malgré ses calculs pourtant a priori corrects, Cassini mesurait une différence entre la réalité et ses calculs qu'il ne savait expliquer... Parfois l'éclipse arrivait en avance sur ses calculs, puis cette avance diminuait pour devenir un retard et le cycle recommençait... Le cycle durait exactement 398 jours, soit la période synodique de Jupiter. Cassini ne parvint pas à trouver l'explication de ce phénomène, et même si l'idée lui traversa l'esprit, il ne publia pas la solution du problème.

 Rohmer.jpg

Le 22 novembre 1675, à l’Observatoire de Paris, Olaüs Römer (ou Roemer 1644-1710) réussit à évaluer la vitesse de la lumière.

Römer n’a pas donné une vitesse en «kilomètres par seconde», mais il a déterminé qu’il fallait 22 minutes à la lumière pour parcourir une distance égale au diamètre de l’orbite de la Terre (à cette époque, le diamètre n’était pas connu avec précision) au lieu des 16 minutes et 300,000 km/sec.

Pour arriver à ce résultat, l’astronome s’était servi de l’observation des «planètes médicéennes» (satellites de Jupiter), découvertes par Galilée en 1610. C'est un nouveau pas dans la perception de l'infini.

 

En 1676, il publie une théorie pour expliquer l’irrégularité du phénomène de Cassini. Son explication est très simple :

Entre le moment où Jupiter est la plus proche de la terre (4,2 UA) et le moment où elle en est le plus éloignée (6,2 UA Unité astronomique), il y a une différence de distance de 2 UA.

En partant du principe que la lumière a une vitesse finie, il faudra donc à la lumière parcourir 2 UA de plus pour nous parvenir lorsque Jupiter est plus éloignée de la Terre et donc le même phénomène nous sera visible avec un décalage qui est le temps qu'il aura fallu à la lumière pour parcourir ces 2UA.

 

Roemer expliqua le phénomène avec le dessin ci-dessous :

Roemer.PNG

 

A un instant T, la Terre se trouve au point E, exactement à l'opposé du Soleil par rapport à Jupiter

Quelques temps plus tard, elle se retrouve au point F et observe une éclipse de IO. Comme on le voit sur le dessin, à ce moment-là, la Terre se rapproche de Jupiter et seul le point C (immersion de IO dans l'ombre de Jupiter) est observable, le point D étant situé derrière Jupiter pour l'observateur situé sur terre.

 

Quelques temps après, la Terre se trouve au point G et l'observateur observe à nouveau une éclipse de IO. S'il était resté au point F, l'observateur aurait observé l'éclipse de Io un peu plus tard, le temps pour la lumière de parcourir la distance GF. De ce fait, le fait pour l'utilisateur de s'être déplacé de F à G, fait que l'observateur a calculé un temps de révolution de IO plus court que la réalité.

 

Un peu plus tard, la Terre se retrouvé en L et on observe à nouveau une éclipse de IO. A ce moment, seul le point D (émersion de IO de l'ombre de Jupiter) est observable, le point C étant situé derrière Jupiter pour l'observateur.

 

Quelques temps après, la Terre se trouve au point K et l'observateur observe à nouveau une éclipse de IO. S'il était resté au point L, l'observateur aurait observé l'éclipse de IO un peu plus tôt, et il doit attendre maintenant que la lumière parcours la distance LK pour observer l'éclipse. Le fait pour l'utilisateur se s'être déplacé de L à K, fait que l'observateur a calculé un temps de révolution de IO plus long que la réalité.

 

L'ordre de grandeur est respecté.
En 1675 la première quadrature de Jupiter a eu lieu le 8 mars à 23 heures .
La seconde quadrature a eu lieu le 3 septembre à 12 h 30.

Les calculs de Römer lui permirent d'annoncer l'heure exacte de l'émersion de IO pour le 9 novembre 1676 à 17 h 35 min 45 s avec 10 minutes de retard sur l'horaire prévu.

 

La fin d'un mythe :

Jusqu'à présent, la vitesse de la lumière était un problème insoluble... Tout le monde pensait que sa vitesse était infinie et que sa propagation était instantanée étant donné qu'on n'avait jamais pu démontrer qu'elle ne l'était pas.

 

Galilée avait bien tenté des expériences avec les lampes situées à plusieurs centaines de mètres d'intervalle, mais ces expériences n'avaient rien donné.

 

Descartes par exemple pensait la vitesse de la lumière infinie. Il pensait en effet que si la vitesse était finie, on devrait trouver un léger retard ou une légère avance sur les observations des éclipses de Soleil et de Lune par rapport aux prévisions selon que la Lune se trouve à son périgée (au plus proche de la terre), ou à son apogée (au plus loin de la terre). Pour lui, l'absence de décalage démontrait clairement que la vitesse de la lumière était infinie.

On sait maintenant qu'en fait, cette différence entre les deux positions extrêmes de la Lune, ne représentait que 40000 Km, soit 0,14 secondes lumière et Descartes n'imaginait pas une vitesse de la lumière si importante. Il s'attendait donc certainement à un décalage de plusieurs minutes !

 

La preuve de l'intuition de Roemer, c'était que la période de révolution de IO diminuait au moment où, de la Terre on ne pouvait voir que l'immersion de IO dans l'ombre de Jupiter, c'est à dire lorsque la Terre rattrape Jupiter et s'en rapproche. D'un autre côté, la période de révolution de Io augmentait au moment où, de la Terre, on ne pouvait voir que l'émersion de IO dans l'ombre de Jupiter, c'est à dire lorsque la Terre s'éloigne de Jupiter.

En clair, les observations correspondaient exactement à l'explication de son dessin vu au-dessus.

Il n'y avait donc aucun doute : la lumière avait une vitesse finie !!!

Roemer déduit donc des différentes analyses des données d'observations de Cassini que l'écart entre les instants calculés des éclipses et les instants observés variait avec une amplitude de 22 minutes. Il en déduit donc naturellement qu'il fallait 22 minutes à la lumière pour parcourir le diamètre de l'orbite de la Terre.

 

Le plus désolant dans cette démarche, c'est qu'il n'alla pas plus loin... Il avait en effet tous les éléments pour estimer la vitesse de la lumière, mais il ne le fit pas... Sans doute que la valeur lui parut trop importante pour être crédible et qu'il préféra la passer sous silence.

Sans doute aussi que la seule valeur connue de la distance Terre–Soleil calculée très récemment par Cassini étant tellement controversée qu'il préféra passer le résultat sous silence.

Ce calcul, c'est Huygens qui sera le premier à le diffuser et deviendra ainsi le premier à estimer la vitesse de la lumière.

 220px-Ole_Rømer_-_Obser._Primi_Jovialium_Parisiis_-_pp1+4.jpg

tables  de calculs de Rohmer

 

Source : http://astronomie-smartsmur.over-blog.com/article-4-09-calcul-de-la-vitesse-de-la-lumiere-98748318.html


24/11/2018
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3 novembre 1957 l'extraordinaire voyage sans retour de Laika

Le programme Spoutnik permet à l’Union soviétique de lancer la conquête de l’espace par les humains. 

Dès les années 1930, les Soviétiques développent un programme scientifique de recherche sur les fusées.

Les missiles R-7 s’imposent alors comme le moyen le plus efficace pour mettre des satellites artificiels en orbite.

 

Après la mise en orbite du premier Spoutnik en octobre 1957, les autorités soviétiques se précipitent pour imposer l’envoi d’êtres vivants dans l’espace. L’objectif est éventuellement d’envoyer le premier humain dans l’espace.

Le 3 novembre 1957, la chienne Laïka est expédiée en orbite autour de la Terre.

 

La petite chienne est sur haute surveillance. Malheureusement, la précipitation dans laquelle se prépare ce vol orbital laisse trop peu de temps pour prévoir un retour sur Terre.

Laïka survit au lancement et prouve qu’un être vivant peut aller dans l’espace. Après quatre orbites, la télémétrie utilisée pour mesurer les réactions physiologiques de Laïka cesse d’émettre des données.

La petite chienne est décédée.

Ces informations seront révélées uniquement en 2002.

 

Le 3 novembre 1957, la chienne Laïka est devenue le premier être vivant à aller dans l'Espace.

La chienne Laïka a été envoyée par l'URSS à bord de l'engin spatial Spoutnik 2, un mois à peine après le lancement du premier satellite artificiel Spoutnik 1.

Le succès de Spoutnik 1 ayant été considérable, les soviétiques désiraient franchir un nouveau pas : envoyer un être vivant dans l'Espace !

 

laika timbre.jpg
Reproduction d’un timbre-poste hongrois émis en 2007

 

Pour le numéro un soviétique de l'époque, Nikita Khrouchtchev, l'objectif était de montrer la supériorité de l'URSS sur les Etats-Unis juste avant les commémorations du 40e anniversaire de la Révolution bolchevique, le 7 novembre, tout en profitant de l’expérience pour vérifier si un organisme vivant pouvait supporter les conditions spatiales.

 

Sergei Korolev, chef du programme spatial, lui signala alors qu'il était impossible d'être prêt avant le mois de décembre.

Mais, Khrouchtchev, qui voulait impressionner les Américains, insista et sur ses ordres, dans l'urgence et sans véritable test de fiabilité, la construction de Spoutnik 2 fut effective en quatre semaines seulement.

Une précipitation qui allait s'avérer fatale pour Laïka puisque dés le départ du projet, il était convenu qu'ils ne pourraient pas la récupérer, mais le monde ignorait ce fait.

À l'époque, un autre satellite appelé Spoutnik 3, bien plus sophistiqué que Spoutnik 1, était déjà à l'étude, mais il était impossible qu'il puisse être prêt avant décembre.

 

Laïka était une petite chienne bâtarde d'environ trois ans et pesant environ 6 kg trouvée dans les rues de Moscou. Le personnel qui s'occupait d'elle lui avait donné plusieurs noms et surnoms, parmi lesquels «Koudryavka» (qui signifie : petite boucle ou peu bouclé), «Zhoutchka» ou «Limontchik». Mais comme «Koudryavka» était trop difficile à prononcer pour des non soviétiques, le choix s'est porté sur le nom «Laïka».

Ce mot russe signifie «aboyeur» et il est également un nom désignant des chiens bâtards ressemblant à un husky. Cet animal était extrêmement calme et d'une très grande docilité, c'est d'ailleurs pour ces raisons qu'elle avait été repérée. Son véritable pedigree est bien évidemment inconnu, mais il est quasi certain qu'il s'agisse d'un croisement entre un husky (ou autre race nordique) et un terrier.

La presse américaine l'avait surnommée Muttnik («mutt» signifie «chien bâtard» + le suffixe -nik), calembour de Spoutnik ! ou l'appelait «Curly» pour bouclé.

Cette chienne errante ne fut pas sélectionnée seule mais avec deux autres chiennes, Albina et Mouchka (Albina vola deux fois sur un missile lors de tests en haute-altitude, et Mouchka fut utilisée pour tester l'instrumentation et l'équipement autonome de survie). Les trois participaient à des tests en vue des vols spatiaux de Spoutnik 2.

 

laika soupnik2.gif
Spoutnik 2 ressemblait beaucoup à Spoutnik 1 avec une capsule sphérique et des différents compartiments destinés aux appareils électriques, mais il était doté en plus d'une cabine pressurisée spécialement conçue pour accueillir la chienne. Cette capsule était dotée d'un équipement autonome, produisant du dioxygène et fournissant de la nourriture à l'animal. De nombreux appareils et capteurs y étaient installés afin de pouvoir mesurer la température et la pression de l'habitacle mais également pour contrôler la pression sanguine et le rythme cardiaque de l'animal pendant le vol.


laika capsule spounik.jpg
Spoutnik 2 avait la forme d'un cône de 4 mètres de hauteur avec une base de 2 mètres de diamètre et pesait 508 kg. Il était composé de trois parties :

  • au sommet, se trouvaient des instruments scientifiques pour étudier les rayonnements solaires et cosmiques

  • dans la seconde partie, juste en-dessous, un système radio est incorporé dans une sphère ressemblant à celle du Spoutnik 1

  • enfin, à la base est placé un caisson enfermant la chienne Laïka avec tout le support-vie nécessaire (dioxygène, nourriture), ainsi que des capteurs afin d’observer le comportement de l’animal (tension, respiration, cardiaque) et le milieu dans lequel il se trouve (pression, température).

Il fut lancé également du futur Cosmodrome de Baïkonour par un lanceur R-7 BK71PS «Zemiorka».

 

laika dans habitacle.jpg
Des chiens entraînés dans des capsules pressurisées

«Ses neuf tours de la Terre ont fait de Laïka le premier cosmonaute de la planète, sacrifié au nom du succès de futures missions spatiales», souligne Adilia Kotovskaïa, aujourd'hui âgée de 92 ans, toujours fière d'avoir contribué à entraîner les animaux pour les missions spatiales.

 

La biologiste se souvient que des chiens, tous récupérés dans la rue, avaient été envoyés auparavant à des altitudes suborbitales pour des durées de quelques minutes «pour vérifier qu'il était possible de survivre dans l'apesanteur».

«Il fallait désormais en envoyer un dans l'espace», raconte-t-elle à l'AFP à Moscou.

 

C’est le scientifique russe Oleg Gazenko qui sélectionnait et entraînait les chiens.

«On sélectionnait des chiennes, parce qu'elles n'ont pas besoin de lever la patte pour uriner et ont donc besoin de moins de place que les mâles, et bâtardes parce qu'elles sont plus débrouillardes et peu exigeantes», explique la spécialiste, longtemps à la tête d'un laboratoire à l'Institut des problèmes médico-biologiques à Moscou.

 

Pour s'habituer au vol spatial dans une capsule pressurisée de 80 centimètres de long, les chiens avaient été placés dans des cages de plus en plus petites, se souvient la scientifique. De telles périodes d’entraînement pouvaient durer plus de vingt jours.

Les chiens étaient placés dans une centrifugeuse pour simuler l'accélération au lancement de la fusée, ainsi que dans des machines bruyantes imitant les bruits à bord d'un vaisseau spatial. Ils devaient résister à de nombreuses vibrations et étaient nourris avec des «repas spatiaux» sous forme de gelée nutritive (seule nourriture dans l'Espace), gélatine issue du collagène de tissus animaux mélangée à une base de viande, de pain en poudre et de graisse.

Il fallut leur apprendre également à supporter une combinaison de «cosmonaute» tout spécialement créée pour la gente canine. Cette combinaison, laissant passer la tête, les pattes et la queue, était reliée à des courroies fixées aux parois capitonnées de Spoutnik. La chienne ne pouvait guère se lever ou se coucher. A l'arrière de sa combinaison, il y avait un réservoir de caoutchouc qui recueillait l'urine et les excréments.

 

Mais revenons à ce 3 novembre 1957.

Que ce soit sous le nom de «Damka», «Frisette», «Lemonchik» ou finalement «Laïka», le sort de la chienne russe embarquée à bord du Spoutnik II tenait alors en haleine le monde.

Laïka fut installée dans la capsule de Spoutnik 2 le 31 octobre 1957, mais le lancement n'eut lieu que le 3 novembre 1957. Elle fut lavée soigneusement et désinfectée aux endroits où se trouvaient installées les électrodes.

Laïka était sous haute surveillance ! De nombreux fils émanant de son costume devaient informer les scientifiques de son rythme cardiaque, de sa fréquence respiratoire, de ses activités motrices et de sa pression artérielle.

Une caméra et un émetteur radio permettaient, au travers d'un hublot de verre, d'observer ses faits et gestes. Évidemment, d'autres instruments de mesure calculaient la température de la cabine ainsi que la pression atmosphérique.

Des spectromètres évaluaient l'émission de rayons X et d'ultraviolets émis par le Soleil.

 

laika cosmonaute.jpg
 

Laïka est représentée ici le jour même de son lancement, revêtue de sa combinaison spatiale.

Elle ne reviendra jamais sur Terre, rien n'étant prévu pour la récupérer.

 

Au moment où le deuxième satellite artificiel de l'Histoire décolle vers l'espace avec Laika depuis le futur cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, la technologie pour la récupérer est encore inexistante, mais le monde ne le sait pas.

A 22h28, l’animal placé devant une caméra et revêtu d’une combinaison bardée de sescapteurs quittait la Terre.

«Je lui ai demandé de nous pardonner et j'ai pleuré en la caressant une dernière fois», se souvient Adilia Kotovskaïa, la biologiste russe.

 

D'un coup, la température dans la capsule grimpe

Le lancement du Spoutnik avec Laïka «ne laissait rien présager de mauvais», se souvient elle.

«Certes, lors de la montée de la fusée, le rythme cardiaque de Laïka a augmenté considérablement, mais au bout de trois heures la chienne a récupéré son rythme normal.

Et tout à coup, après la neuvième rotation autour de la Terre, la température à l'intérieur de la capsule a commencé à augmenter et à dépasser 40°C, faute de protection suffisante contre les radiations solaires.

La chienne est morte alors en quelques heures à cause de la déshydratation.» précise-t-elle encore.

 

En fait, lors de la montée de la fusée, alors que la vitesse atteignait près de 28,800 km/heure, le rythme cardiaque de Laïka subit une très forte augmentation : avant le décollage, il était de 103 pulsations par minute et après, il passa à 240 par minute ! Selon un rapport d'Alexandre Tochlev, secrétaire de l'Académie soviétique des sciences, lors du décollage où le bruit fut assourdissant et la vibration extrême, Laïka commença à haleter furieusement.

Désemparée et stressée, elle gigota énormément, tandis que le rythme de son cœur augmentait considérablement.

Lors de la période d'accélération, elle se retrouva plaquée au sol de sa cabine.

 

Une fois en apesanteur, il lui a fallu trois heures pour retrouver son rythme normal, soit trois fois plus que lors des essais au sol ! On imagine aisément le stress énorme et la panique qui furent alors les siens en se retrouvant ainsi seule dans une telle situation.

 

Tout de suite après sa mise en orbite, le satellite ne se sépara pas des réacteurs comme il était prévu, ce qui entraîna de graves problèmes de régulation thermique. Au bout de quatre à cinq heures de vol, iles ingénieurs constatèrent une dramatique hausse de la température à l'intérieur de l'habitacle (plus de 41°C). Comble de malheur, et surtout à cause d'un manque de planification, la capsule ne possédait aucune protection contre les radiations solaires, ce qui augmenta encore plus la chaleur.

 

Laïka n'a plus donné aucun signe de vie à compter de la cinquième heure et on n'enregistra plus aucune donnée. Elle est morte bien avant que ses réserves en oxygène aient été épuisées. Tout laissa à penser qu'elle mourut après être tombée dans le coma, non sans avoir atrocement souffert de la chaleur et de déshydratation. Cette augmentation de température fut donc responsable de son décès ainsi qu'un trop grand stress.

 

À en croire les Russes, Laïka aurait ainsi vécu dans l’espace une dizaine de jours puis toujours selon la version officielle (longtemps soutenue par Moscou), Laïka aurait trouvé la mort grâce à (ou à cause d’) un poison qu'elle aurait reçu avec sa nourriture pour éviter une mort douloureuse lors du retour de l'engin dans l'atmosphère.

 

Mais cette excuse restait politiquement correcte car on préféra alors ménager l'opinion publique qui s'indignait !

En effet, lorsqu'il fut annoncé après le lancement de Spoutnik 2 dans les médias de l'époque que la chienne n'avait de l'oxygène et de la nourriture que pour dix jours et que l'on n'envisageait aucun retour, le public fut outré.

Ce fut le début d'une prise de conscience et de manifestations pour le respect des animaux dans les expériences scientifiques.

 

Dans son édition sur 6 novembre, Radio-Moscou indiquait dans ses rapports quotidiens de «la bonne santé de Laïka», devenue héroïne planétaire.

Mais certains biologistes s’inquiétaient déjà des risques de retour sur Terre (retour annoncé pourtant par les Soviétiques même si certains doutaient fort que l’animal puisse revenir vivant), de neurasthénie, des rayons cosmiques et de la rotation du Spoutnik sur lui-même pour l’animal.

Après plusieurs jours d’atermoiement consacrés à l’exploit spatial, on apprenait finalement le 15 novembre que «la chienne avait été en bonne santé et très confortablement installé jusqu’à la fin»

 

Ce n'est qu'en 1998 que le responsable de la mission, Oleg Gazenko, émit des regrets concernant la mort de la chienne jugée inutile au regard des enseignements tirés.

Et en 2002, lors du «World Space Congress» qui se déroulait à Houston, la vérité éclata lorsque le docteur Dimitri Malashenkov (de l'institut russe des problèmes biomédicaux) révéla les réelles causes de la mort de Laïka et

  • que la mission soviétique fut un échec plus important encore,

  • que cette mission ne prévoyait aucune récupération possible de Laïka : la cabine pressurisée dans laquelle elle se trouvait avait été soudée au dernier étage du lanceur.

  • qu’il n’avait jamais été question de ramener vivante la chienne.

Révélation qui était venue rassurer les experts militaires de l’Otan, car elle prouvait que la science soviétique n’avait pas encore résolu le problème du retour à la Terre d’une tête de fusée balistique. Ramener Laïka sur Terre, même morte, aurait alors constitué un exploit considérable.

  • quen fait, la chienne était morte environ cinq à sept heures après le lancement à cause du stress et de la température élevée et non environ 10 jours après le lancement par asphyxie ou par de la nourriture empoisonnée (sa ration de nourriture contenant un poison destiné à l'euthanasier).

Spoutnik 2 se désintégra cinq mois plus tard, le 14 avril 1958, dans l'atmosphère au dessus des Antilles, après 2570 révolutions autour de la Terre. Les altitudes initiales du périgée et de l'apogée de l'orbite étaient de 200 et de 1600 kilomètres environ.

Comme le satellite effectuait une révolution en 104 minutes, la dépouille de Laïka aura parcouru une distance d'environ 100 millions de kilomètres avant de se consumer dans l'atmosphère, 163 jours après son lancement.

laika descente.jpg


 laika tourbillon.jpg

 

Ces photos prises par un astronome amateur, exceptionnelles pour ne pas dire uniques, représenteraient les 15 ultimes secondes de l'existence du satellite et de sa passagère, morte depuis 5 mois. Les ellipses bien visibles sur le 2eme document  montrent les rotations que le satellite effectuait sur lui-même pendant sa descente.

 

Toutefois, en étudiant ainsi les effets d'un vol orbital sur un organisme vivant, cette expérience apporta aux soviétiques les renseignements nécessaires pour envisager des vols pilotés par des humains.

L'URSS lança en tout dix satellites Spoutnik.

 

Une première ?

Depuis 1947, de nombreux animaux ont fait des incursions dans l’espace à bord de fusées-sondes les amenant à vivre quelques minutes en apesanteur :

  • ainsi, les Américains ont notamment fait voler en février 1947 des drosophiles jusqu’à une altitude de 100 km, plusieurs singes comme Albert I en juin 1948 (63 km) et Albert II en juin 1949 (133 km, mais la pointe s’est écrasée lors du retour), etc.

  • Quant aux Soviétiques, ils n’étaient pas en reste avec, par exemple en juillet 1951, le vol des chiens Tsygan et Dezik à 100 km, etc.

  • Si Laïka n’est donc pas le premier être vivant à atteindre l’espace, elle est toutefois le premier à rejoindre une orbite terrestre et, pendant plusieurs jours, à être la première voyageuse (forcée) de l’espace.

  • Le 19 août 1960, un vol spatial ramène vivantes deux chiennes envoyées dans l'espace, Belka et Strelka suivi en 1961 par le Soviétique Iouri Gagarine.

  • Trois ans plus tard, le 18 octobre 1963, une chatte nommée Félicette décolle depuis la base d'Hammaguir, au Sahara à bord d'une fusée française nommée Véronique.

Un exploit technologique ?

L’annonce du succès de Spoutnik 2 suscite immédiatement de vives inquiétudes aux Etats-Unis. Il ne s’agit plus seulement d’une petite capsule de 83 kg, mais d’un satellite lourd de 508 kg et, pour les militaires, le message est clair : le lanceur d’un nouveau genre est capable de lancer une arme nucléaire conséquente en lieu et place du satellite. L’opération apparaît donc comme un bond technologique par rapport au premier Spoutnik. Les médias américains parlent même de « Pearl Harbor technologique ».

Or les Soviétiques ne révélaient pas d’informations sur le lanceur. Et, en réalité, il s’agissait du même que celui utilisé pour Spoutnik 1. Il n’y a donc pas eu de nouvelle prouesse technologique, tout au plus la confirmation d’une certaine maîtrise du missile balistique…

 

Un coup politique ?

L’événement est abondamment exploité par la propagande soviétique.

  • Premièrement, en soulignant la masse impressionnante du satellite, celle-ci annonce que la prochaine étape sera l’envoi de vaisseaux encore plus lourds… pour cette fois-ci des êtres humains,

  • ce que laisse présager, deuxièmement, la présence de la chienne Laïka ;

  • troisièmement, en lançant un nouveau satellite un mois seulement après le premier et, surtout, avant que les Américains ne procèdent à leur première satellisation, la suprématie soviétique se confirme.

Un succès ?

Spoutnik 2 et Laïka sont incontestablement un succès pour les autorités soviétiques qui, cependant, ne révèlent pas toutes les facettes de l’opération. En effet, après le succès de Spoutnik 1, Khrouchtchev ayant demandé une nouvelle première pour les cérémonies du 40e anniversaire, les spécialistes (sous la direction de Sergueï Korolev) n’ont eu qu’un court délai de quatre semaines pour concevoir et lancer Spoutnik 2 et Laïka.

Il leur a dès lors été impossible de prévoir un système de récupération de l’animal…

 

Le décès de Laïka serait intervenu au bout de cinq heures, en raison du dérèglement du système de régulation de température. Rien de tout cela n’a naturellement été évoqué par la propagande soviétique qui, durant 40 ans, a fait croire que la chienne avait été endormie au bout d’une semaine… pour éviter toute souffrance.

Il faudra attendre les chiennes Belka et Strelka en août 1960 à bord du Spoutnik 5 pour que, pour la première fois, des êtres vivants soient ramenés sains et saufs sur Terre après un vol orbital.

 

Réactions.

En France, l’aventure de Laïka fut quasi unanimement saluée.

Si Spoutnik 1 avait attisé la curiosité et un certain nombre de questionnement : qu’est-ce qu’un satellite artificiel ? A quoi peut-il servir ? Peut-il représenter une menace ? Spoutnik 2 a souvent été perçu comme une «prouesse renouvelée», pleine «d’espoir», s’inscrivant dans la «course des satellites».

Pour certains analystes, comme l’académicien Maurice Roy, le vol de Laïka annonçait assurément le futur voyage dans la Lune. Dans Jours de France datée du 16 novembre 1957, il considère que la prochaine étape de la course-compétition sera l’envoi d’hommes dans l’espace pour réaliser des «voyages cosmonautiques».

 

«Sacrifiée», la petite chienne aura néanmoins contribué à «ouvrir la route des étoiles», tel que l’écrit Radar, dans son numéro du 17 novembre 1957. Au cours des années suivantes, de nombreux hommages ont été rendus à Laïka, par des timbres, des chansons ou encore des statues et monuments…

 

Cinquante ans plus tard, l’écrivain et artiste britannique Nick Abadziz rend un vibrant et magnifique hommage en l’honneur de Laïka, à travers une poignante bande dessinée dont il en fait l’héroïne.

 

 laika monument.jpg

monument Tsiolkovsky à Moscou (détail du bas relief)


02/11/2018
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Comète, météorite, astéroïde, étoile filante : quelle est la différence ?

Il n'est pas toujours facile de distinguer comète et astéroïde (comme c'est le cas, par exemple, avec la famille des Centaures, qui doivent justement leur nom à leur nature double) ou encore météorite et étoile filante. Des comètes endormies peuvent, de surcroît, se faire passer pour des astéroïdes. Comment peut-on les différencier ?

 

Les astronomes considèrent les astéroïdes comme les restes d'un (ou de plusieurs) embryon(s) de planète(s) dont le développement fut vraisemblablement contrarié par la force de gravité de Jupiter.

Qu'est-ce qu'un astéroïde ? Un embryon de planète

En effet, la plupart des astéroïdes gravitent entre Mars et la planète géante, au sein de la «ceinture principale d’astéroïdes», entre 330 et 500 millions de kilomètres du Soleil. De forme patatoïde, à l'exception du corps dominant Cérès (le premier découvert, en 1801) qui est un sphéroïde de 940 km de diamètre, tous ces corps de tailles variables sont classés dans trois familles distinctes, de par leur composition :

  • les plus nombreux (environ 75 %) sont de type carbonés (C) ;
  • suivent les silicatés (type S) ;
  • et les métalliques (type M).

La population de ceux qui mesurent plus d'un kilomètre de diamètre est estimée à un million, dont 90 % ont d'ores et déjà été identifiés. Certains sont déviés de leur trajectoire et peuvent croiser l'orbite de planètes comme la Terre (géocroiseurs). Quand ils mesurent plus de 130 mètres et s'approchent à moins de 8 millions de kilomètres de notre planète, ils sont classés comme « potentiellement dangereux ».

Les comètes, fossiles du Système solaire

Beaucoup plus hétérogènes et poreux, les noyaux de comète sont un amalgame de différents matériaux créés au sein de la nébuleuseprimitive, il y a plus de 4,5 milliards d'années. C'est parce qu'ils conservent, dans leurs glaces, des grains qui n'ont pas changé depuis cette période, que les chercheurs s'intéressent de très près à ces corps célestes de taille variable (de quelques centaines de mètres à plusieurs dizaines de kilomètres). La matière piégée témoigne des ingrédients présents autour du Soleil lors de la formation des planètes.

Les comètes, du latin coma qui signifie chevelu, doivent surtout leur appellation à l'activité qui les caractérise lorsqu'elles pénètrent dans l'arène du Système solaire interne, après avoir franchi la limite de glace (à environ 600 millions de kilomètres du Soleil). Les matériaux les plus volatils se subliment à mesure que l'astre se rapproche de notre étoile, formant ainsi une atmosphère, la chevelure et aussi deux queues (gazionisés et poussière) qui peuvent parfois être visibles à l'œil nu depuis la Terre.

La collision des astéroïdes. © idé

Certains astéroïdes seraient des comètes endormies

La plupart des noyaux cométaires résident aux limites du Système solaire, dans le nuage de Oort, vaste réservoir estimé à plus de 1.000 milliards de comètes potentielles. Ce sont celles qui ont de longues périodes (plusieurs siècles ou millénaires). Pour celles qui en ont de plus courtes, comme la célèbre comète de Halley (76 ans), leur foyer d'origine est la ceinture de Kuiper, au-delà de l'orbite de Neptune.

En résumé, les différences tiennent surtout dans leurs composition et densité. Principalement constituées de matériaux volatils, les comètes affichent une activité qui les distingue des astéroïdes.

Cela étant, des noyaux cométaires ayant épuisé leurs réserves de glace peuvent devenir des astéroïdes en déshérence. En outre, des observations suggèrent que certains astéroïdes pourraient être des comètes endormies... Bref, la frontière entre ces deux genres est de plus en plus floue.

 

Les pluies d'étoiles filantes - qui n'ont bien sûr rien à voir avec les étoiles -, aussi appelées essaims météoritiques, sont en réalité des micrométéorites qui croisent l'orbite terrestre. Laissées dans le sillage de leur astre-parent, en général une comète, elles peuvent être plus fréquentes à certaines périodes de l'année, à l'instar des célèbres Perséides (nommées ainsi, car elles semblent jaillir de la constellation de Persée) dont le pic d'activité se produit chaque année vers le 12 ou 13 août, lorsque la Terre traverse des nuées plus ou moins denses.

Traversée de l'atmosphère et météorites

En pénétrant à des vitesses élevées (comprises entre 11 et 70 km/s) dans la haute atmosphère, ces grains cométaires sont ionisés et peuvent être, pour les plus petits, totalement vaporisés. Ceux qui mesurent quelques micromètres peuvent cependant survivre plusieurs semaines dans l'atmosphère, alors que les plus gros (quelques millimètres) touchent le sol au bout de quelques minutes.

Quand au terme «météorite», il désigne un corps rocheux d'origine extraterrestre qui a survécu à la traversée de l'atmosphère et que l'on retrouve sur le sol.

 

 

Interview : la Terre menacée par des astéroïdes ?  Depuis quelques années les scientifiques étudient la menace possible des géocroiseurs pour notre Planète. À l’image du scénario de l’extinction des dinosaures, ces astéroïdes sont-ils une menace pour la vie sur Terre ? Futura-Sciences a interviewé Jean-Pierre Luminet, astrophysicien de renom, afin d’en savoir plus. 


02/08/2019
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La Grotte de LASCAUX, serait-elle la représentation du ciel des chasseurs-cueilleurs ?

La Grotte de LASCAUX, serait-elle la représentation du  ciel des chasseurs-cueilleurs ?

 

L'ethnoastronomie (appelée archéoastronomie ou paléoastronomie selon le sujet et l'époque de la création de l’œuvre étudiée), analyse les peintures, les gravures, les conceptions architecturales, funéraires, les mythes, les rites, etc., d'une culture, d'un groupe social ou d'une civilisation.

Elle recherche si, parmi ces souvenirs-témoins, sont révélées la perception, l'utilisation et la notation des phénomènes célestes lors de moments remarquables pour la construction d’une œuvre, pour la délimitation d'un espace sacré.

Ces phénomènes célestes permettent de définir un temps annuel important pour l’époque étudiée ; parfois même, si l’œuvre représente le ciel du moment, si elle est fixe ou bien orientée par rapport au site exploré, le chercheur peut en retrouver la date précise.

 

videoHaut_991.jpg

 

Et si la grotte de Lascaux était d'abord un temple dédié aux constellations célestes ?

Entre enquête policière et conte étoilé, ce documentaire en 2 parties :

 

 

raconte la naissance de l'astronomie préhistorique, entre solstice et équinoxe.

 

Il y a 35 000 ans, en Europe, des tribus de chasseurs-cueilleurs inventent un art fascinant : un art peuplé d'animaux surgis des profondeurs de la terre.

Quelques 18 000 ans plus tard, au coeur du Périgord, ils réalisent leurs plus fabuleux chefs-d'oeuvre, à Lascaux : la « chapelle Sixtine de la périgordien » ou la « Versailles de la Préhistoire ».

 

Les préhistoriens ont tout imaginé au sujet de cet pariétal, de nombreuses théories ont été avancées : magie de la chasse, totémisme, chamanisme...

Aucune n'a révélé le sens profond des oeuvres laissées par nos ancêtres.

 

Chantal Jèques-Wolkiewiez, une chercheuse française indépendante, défend une nouvelle hypothèse.

Pour elle, les fresques de Lascaux représentent une carte du ciel : le ciel qu'observaient  il y a plus de 10 000 ans les premiers peintres de l'humanité.

Ces recherches l'ont amenée à suivre à travers les traces laissées par nos ancêtres, leur regard sur le ciel. Elle a suivi les traces qu'ils ont laissé sur la terre, dans les grottes, et s'est interrogée : et si nos ancêtres avaient une connaissance du ciel bien meilleure que nous ne le soupçonnions ?

Et si les représentations d'animaux dans les grottes de Lascaux étaient des représentations des constellations et la grande salle une carte du ciel (du zodiaque pour être plus précis) ?

Et si les grottes où ils dessinaient étaient des endroits sacrés où le soleil et la lune pénétraient à certains moments de l'année ? Démonstration troublante

 

son site : http://www.archeociel.com/


21/06/2019
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redécouvrons la Lune, notre satellite naturel

Le 50e anniversaire des premiers pas de l’Homme sur la Lune approche… En attendant ce fameux 21 juillet 2019, redécouvrons notre satellite. Petit topo sur les caractéristiques de la Lune, des premières découvertes aux plus récentes révélations scientifiques.

 

Le croissant de Lune au 4e jour du cycle lunaire, photographié par Adrien Lepanot.

 

Le seul astre visité par l’Homme

“C’est un endroit intéressant à visiter. Je le recommande”, en a dit Neil Armstrong. Le commentaire du premier homme à avoir marché sur la Lune en 1969 laisse rêveur. Il met également en lumière un fait important : notre unique satellite naturel n’est pas un simple caillou.

Située à une distance moyenne de 384 400 km de notre planète, la Lune est 80 fois moins massive que la Terre et la gravité y est six fois plus faible. À ce jour, c’est seul astre non terrestre du Système solaire à avoir été visité par l’Homme. Bien que de nombreux projets soient en cours de développement, notamment au sein des agences spatiales américaine, européenne et chinoise, il faudra sans doute attendre encore un peu avant qu’un 13e être humain puisse fouler le sol de notre satellite, visité pour la dernière fois en 1972.

 

La Terre et la Lune vues depuis Mars par la sonde Mars Reconnaissance Orbiter en 2007. 
Crédit : Nasa/JPL-Caltech/University of Arizona

 

Comment la Lune est-elle structurée ?

D’après la théorie en vigueur au sein de la communauté scientifique, la Lune serait issue de la collision géante entre la Terre en formation et un objet de la taille de Mars nommé Théia. Le choc, survenu il y a plus de 4,5 milliards d’années, aurait éjecté de la matière autour de notre planète, matière qui se serait ensuite agrégée pour former la Lune.

Le sol lunaire se constitue d’une couche de poussière de 3 à 20 mètres d’épaisseur appelée régolithe, qui recouvre la croûte. Il est probablement dû aux multiples bombardements météoritiques qu’a subi la Lune au cours de son histoire et à l’action du vent solaire.

On y voit un corps gris foncé de la taille de Mars entrant en collision avec la Terre en formation avec en fond l'étoile Véga.
Vue d’artiste de la collision qui aurait formé la Lune, entre la Terre en formation et Théia. 
Crédit : Nasa

La surface lunaire se décompose en mers et grands plateaux. Dans les mers, en majorité localisées sur la face visible de l’astre, le régolithe qui mesure entre 3 et 5 mètres d’épaisseur est plus foncé car riche en basalte volcanique. Sur les hauts plateaux, on peut trouver jusqu’à 20 mètres d’épaisseur de poussière, moins riche en matière volcanique et donc plus claire et réfléchissante. La Lune apparaît blanche et grisâtre à l’œil nu ou à travers nos télescopes. Mais en réalité, ses roches basaltiques sont très foncées, presque anthracite ! On les voit simplement plus claires à cause de l’éclairage par la lumière du Soleil.

Face visible de la Lune avec ses principales mers ( et cratères lors d'une éclipse pénombrale : on distingue en haut à gauche la pénombre de la Terre.
Face visible de la Lune avec ses principales mers et cratères lors d’une éclipse pénombrale : on distingue en haut à gauche la pénombre de la Terre. Crédit : Nasa/Robin Lee

D’autre part, la structure interne de la Lune est similaire à celle de la Terre : elle se compose d’un noyau de 300 à 400 km de rayon, d’un manteau et d’une croûte. Juste après sa formation, la croûte était un véritable océan de magma liquide qui a progressivement refroidi. Elle mesure entre environ 35 et 100 km d’épaisseur et serait deux fois plus épaisse au niveau de la face cachée.

Schéma de la structure interne de la Lune représentée en dégradé de gris. Les mers en plus foncé. Le noyau est lui en couleurs jaune et rouge. La sphère de la Lune est coupée pour y distinguer croûte, manteau et noyau.
Schéma de la structure interne de la Lune. Crédit : Kelvinsong/CC BY-SA 3.0

Un environnement lunaire hostile

La surface de la Lune est parsemée d’innombrables cratères, et notamment du plus grand bassin d’impact du Système solaire. Appelé bassin Pôle Sud-Aitken, il mesure en effet plus de 2 500 kilomètres de diamètre pour 13 kilomètres de profondeur !

Vue du bassin d'impact Pôle Sud-Aitken en fausses couleurs : on voit le bassin représenté par un grand cercle bleu sur le reste de la surface de la Lune en couleur verte qui indique une profondeur moindre.
Bassin d’impact Pôle Sud-Aitken, le plus grand du Système solaire. Crédit : Ittiz/CC BY-SA 3.0

Dans le fond des cratères en permanence à l’ombre, la température peut atteindre les – 230 °C tandis qu’au Soleil, il peut faire jusqu’à 120 °C. En 1972, le dixième et plus jeune homme à avoir marché sur la Lune, Charlie Duke, en a d’ailleurs fait les frais. Il a symboliquement déposé une photo de sa famille sur le sol lunaire. Charmant. Mais à 120 °C au Soleil, celle-ci s’est rapidement consumée… Que diable, c’est l’intention qui compte !

Sol lunaire avec au centre de l'image la photographie que Charles Duke a déposée de sa famille sur le sol lunaire.
Photographie de la famille de Charlie Duke déposée sur la Lune lors de la mission Apollo 16. Crédit : Nasa

Par ailleurs, l’atmosphère de la Lune est extrêmement ténue et dépourvue de nuages. Sa surface est donc très peu protégée des rayons cosmiques et solaires. Pour les premiers explorateurs de notre satellite, c’était donc lunettes de soleil obligatoires. Leurs scaphandres étaient recouverts d’une couche d’or protectrice qui préservait leurs yeux.

Charles Duke face à l'appareil photo en train de ramasser des échantillons à côté du cratère Plum. Un rover en fond.
Charlie Duke récolte des échantillons pour la mission Apollo 16. Crédit : Nasa/John W. Young

Y a-t-il de l’eau sur la Lune ?

Depuis 2008, on sait grâce à la sonde indienne Chandrayaan-1 que de la glace d’eau solide se trouve dans des cratères situés aux pôles. Une découverte confirmée par la Nasa en 2018 par l’instrument Moon Mineralogy Mapper.

Cette eau proviendrait des comètes. Suite à l’impact avec la Lune, la neige sale de ces comètes se serait en effet vaporisée pour former une atmosphère provisoire autour de notre satellite, avant de se condenser puis de se déposer et givrer sur le sol lunaire. L’intérieur des cratères n’étant jamais exposé au Soleil, la glace formée aurait ainsi pu se conserver plusieurs centaines de millions d’années ! En tout, un milliard de tonnes d’eau glacée se trouverait potentiellement à la surface de la Lune.

Localisations (en bleu) de glace d’eau dans les cratères des pôles sud (à gauche) et nord (à droite) de la Lune. Crédit : Nasa/JPL

Influences de la Lune sur la Terre

Fait important à souligner, la période de rotation de la Lune sur elle-même est synchronisée avec sa période de révolution autour de la Terre. Par conséquent, notre satellite naturel présente à peu près toujours la même face à la Terre. C’est la face dite “visible” où l’on trouve la plupart des mers foncées, riches en basaltes volcaniques, évoquées précédemment.

 

Deux animations qui montrent la rotations synchrone (la Lune montre toujours la même face à la Terre) et non synchrone (la Lune ne montre pas toujours la même face à la Terre).
Simulations des rotations synchrone (cas réel à gauche) et non synchrone (cas fictif à droite) de la Lune autour de la Terre. Crédit : Stigmatella aurantiaca/CC BY-SA 3.0

 

La Lune tourne autour de notre planète en 28 jours. Pendant ce petit mois, la disposition Terre-Lune-Soleil crée les phases de la Lune facilement observables à l’œil nu.

Animation qui montre les phases de la Lune. On y voit l'ombre de la Terre traverser de part en part la face visible de la Lune.
Les phases de la Lune. Crédit : Tom Ruen/Wikipedia Commons
Schéma représentant la Terre au centre et la Lune à différentes étapes de sa période de révolution autour de la Terre : l'éclairage par le Soleil et sa révolution font que l'ombre de la Terre s'y projette et crée les phases pleine Lune, nouvelle Lune, croissants, quartiers...
Les phases de la Lune. Crédit : Looxix/CC BY-SA 3.0

Enfin, la révolution de la Lune autour de la Terre induit un effet gravitationnel bien connu sur nos mers et océans : les marées, hausses locales et périodiques du niveau des eaux terrestres. L’eau située à la verticale de la Lune a tendance a être attirée vers le haut par celle-ci. A l’opposée de la Terre, la surface de l’eau subit au contraire moins la gravité de la Lune que le reste de la Terre et a donc aussi tendance à se soulever. Il se créé donc deux zones opposées où l’eau est plus haute que la moyenne et en compensation, à la perpendiculaire de celles-ci, deux autres zones ou l’eau est plus basse que la moyenne. Or, la Terre tourne sur elle-même en 24h : elle effectue sa rotation “sous” ces zones d’eau surélevées ou abaissées. C’est pour cela que l’on a, au cours d’une journée, deux marées hautes et deux marées basses.

Le Mont Saint Michel à marée basse sur une première image à gauche, par beau temps, et à marée haute sur une deuxième image à droite, aussi par beau temps.
Le Mont Saint Michel à marées basse (à gauche) et haute (à droite). 
Crédits : Mathias Neveling/Antoine Lamielle/Wikipedia Commons

Notre satellite est donc un astre aux multiples facettes qui influe directement sur notre quotidien. Dans notre prochain dossier, vous pourrez découvrir plus en détails l’histoire de sa conquête, à l’occasion du proche 50e anniversaire du premier pas de l’Homme sur la Lune.

Source : https://www.stelvision.com/astro/la-lune-notre-satellite-naturel/


25/05/2019
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Peur de tomber dans le trou ?

Peur de tomber dans le trou ?

 

Juin 2018, États-Unis . 

Époustouflée, l’informaticienne Katie Bouman observe un incroyable spectacle présenté au public il y a quelques semaines.
Devant elle s’affiche la première photographie jamais réalisée… d’un trou noir !

 

 

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Le trou noir photographié au cœur de la lointaine galaxie Messier 87, 2018, photo : Event Horizon Telescope Collaboration

 

Un trou noir c’est un objet céleste dont la gravité (la force d'attraction qu'il exerce sur les objets proches) est si forte que rien ne peut lui échapper. Un super-aspirateur, en somme !
Et quand on dit rien, c'est vraiment rien : même la lumière n’y fait pas exception.

C’est d’ailleurs ce qui leur donne leur couleur… et leur nom.

 

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Un trou noir stellaire, illustration simulée, 2006, photo : Alain r.

 

Mais s’ils ne renvoient aucune lumière, comment peuvent-ils être photographiés ? Tout simplement parce que les trous noirs sont entourés d’un grand disque, appelé "disque d’accrétion".
Il s’agit de la matière (principalement du gaz et de la poussière) qui tourbillonne autour du trou noir, à une vitesse proche de celle de la lumière, avant d’y être engloutie.
Cette matière en mouvement chauffe tellement qu’elle émet des rayonnements, dont des ondes radio détectables depuis la Terre.

 

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Un disque d'accrétion autour d'un trou noir, illustration simulée, 2017, photo : © NASA's Goddard Space Flight Center

 

C’est ce qu’observe Katie Bouman : un disque de lumière qui révèle les contours du trou noir ! Mais pour prendre cette photo, il a fallu faire preuve d’ingéniosité.
Eh oui, le trou noir en question est situé à 55 millions d’années-lumière de la Terre. Même si sa masse équivaut à 6,5 milliards de fois celle du Soleil, il apparaît tout de même très petit.

 

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Un trou noir, illustration simulée, 2017, photo : © NASA's Goddard Space Flight Cente

 

Pour capturer une image de qualité, il fallait donc un télescope de la taille… de la Terre !

Heureusement, les chercheurs ont trouvé une alternative : ils ont collecté des images prises par huit télescopes, placés sur trois continents, formant ainsi une sorte d’immense "télescope virtuel".

 

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Les huit radiotélescopes qui ont permis de prendre en photo le trou noir, aux États-Unis (2), au Mexique, au Chili, en France, en Espagne, au Groenland, en Antarctique, photo : The EHT collaboration

 

Et c’est ici que Katie Bouman et ses collègues sont entrés en scène. Grâce à des algorithmes, ils ont combiné les images en une seule : la plus précise et réaliste possible.

La prochaine étape ? Découvrir ce qui se cache à l'intérieur de ces mastodontes... un passage vers une autre dimension, qui sait !

 

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Un trou noir, illustration simulée 2017, photo : Genty

" Regardez vers les étoiles et pas vers vos pieds. "
- Stephen Hawking -

 

Pour en savoir plus,

suivez sa conférence sur : https://www.ted.com/talks/katie_bouman_what_does_a_black_hole_look_like?language=fr

 

Et sur les trous noirs
Sur la photo du trou noir supermassif :  https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/univers-premiere-image-trou-noir-supermassif-commentaires-aurelien-barrau-51210/
Sur les trous noirs (vidéo) :  https://www.youtube.com/watch?v=TdnER8AeIdw
Sur la possibilité de sortir d'un trou noir ? (vidéo) :  https://www.youtube.com/watch?v=FtAHJbU88EE


16/05/2019
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L'équinoxe de printemps

On croit connaître la règle : Pâques a lieu « le dimanche qui suit la première pleine lune après l’équinoxe de printemps ».

Pour 2019, nous avons l’équinoxe le 20 mars à 20h58 (TU) et la pleine lune quelques heures plus tard, la même nuit à 01h43 (TU) ; le dimanche qui suit est donc le 24 mars.

Or un coup d’œil au calendrier nous montre que, cette année, Pâques a plutôt lieu le 21 avril ! J'essaierai donc de vous en expliquer la raison.

 

L'équinoxe, l'équi... quoi 

 

https://www.linternaute.com/actualite/societe/1218670-equinoxe-de-printemps-2019-date-definition-et-fetes-paiennes/

 

Promis, vous comprendrez bien mieux de quoi il s'agit après avoir parcouru cette page spéciale. La première chose à savoir, c'est que la date du premier jour du printemps n'a pas lieu un "21" cette année, mais le mercredi 20 mars. Une date qui correspond à un phénomène astronomique, celui de l' "équinoxe de printemps". Et une nouvelle saison du calendrier, une !

Cet équinoxe (c'est un nom masculin) a donc lieu à l'échelle des astres, et par ailleurs à une heure bien précise, 22h58 heure de Paris cette année !  

 

Date de l'équinoxe de printemps

D'un point de vue astronomique, le printemps commence au moment de l'équinoxe vernal, qui peut avoir lieu entre le 19 et le 21 mars. Il dure jusqu'au solstice d’été, qui aura lieu pour le prochain le 21 juin 2019 à 17h54.

Ce qui fait que le printemps dure à peu près trois mois.

 

La date de l’équinoxe est calculée pour chaque année par les astronomes et les mathématiciens. Il s'agit de prévoir le moment exact où plan de l'équateur et celui de la trajectoire de la Terre coïncident (lire ci-dessous). Un calcul rendu nécessaire par le décalage entre notre calendrier, notre système horaire et les mouvements des astres. D'abord, l'orbite de la Terre n'est pas parfaitement circulaire, ce qui fait qu'en fonction de sa position sur cette orbite, la Terre peut se trouver plus ou moins proche du soleil (entre 147 millions de kilomètres minimum et 152 millions de kilomètres maximum). Voilà qui rend inévitablement les durées de chaque saison très irrégulières et donc la date du printemps variable.

 

Autre explication : la Terre ne met pas exactement 365 jours à faire le tour du soleil.

En cela notre calendrier grégorien, établi au XVIe siècle, est beaucoup trop simpliste. Il faut en effet 365,2422 jours très exactement (365 jours, 5 heures et 46 minutes) pour que nous ayons fait le tour complet de l'astre ! Nous sommes donc obligés d'ajouter de temps à autres un 29 février (lors des années bissextiles) pour corriger en partie (et en partie seulement) ce décalage. Un ajout ponctuel qui repousse artificiellement la date du printemps d'une journée lors des années bissextiles. Ce qui explique que les astronomes l'aient "avancée" au 20 mars l'an passé. Et que la situation se présente à nouveau cette année.

 

Lors de l'établissement du calendrier julien par César, en 45 avant notre ère, l'équinoxe de printemps avait été fixée au 25 mars, en fonction des observations imprécises de l'époque.

Mais l'absence de 29 février dans ce calendrier antique a fini par déplacer cette date jusqu'au 11 mars au XVIe siècle... Ce n'est que lors de l'établissement du calendrier grégorien (celui que nous utilisons aujourd'hui), en 1582, qu'une date approchant du 21 mars a été choisie.

 

La date du printemps "commun" ne doit pas être confondue avec celle du printemps météorologique, qui débute chaque année le 1er mars, permettant aux météorologues de faire leurs calculs saisonniers à l'échelle de mois entiers. En météorologie, on considère en effet que le printemps commence le 1er mars pour s'achever le 31 mai : dans cette discipline, on caractérise le printemps comme une période de réchauffement des températures (sous nos latitudes) et d'accroissement de la durée du jour.

C'est aussi l'une des saisons les plus difficiles à analyser dans cette discipline. Pour autant, c'est l'équinoxe qui continue à marquer l'avènement du printemps dans l'esprit des gens. En témoignent les manifestations organisées aux alentours du 20 mars en France, du Printemps du cinéma (offre culturelle), au Printemps républicain, initiative citoyenne lancée par des personnalités de gauche en 2016.

 

L'historique des températures de la naissance du printemps marque de nettes différences suivant les années : si la dernière équinoxe en date a été marquée par une moyenne "honnête" de 15°C à Paris (dixit la Chaîne Météo), la capitale a connu des mois de mars bien plus frileux, comme en 1985, avec -0,9°C, dans la foulée d'un hiver particulièrement rigoureux, ou pire en 1955 avec -2,8°C, dans le contexte du mois de mars le plus froid jamais enregistré à Paris depuis 1838 !

A l'inverse, il a fait 24°C le premier jour du printemps en 1938, à la suite d'un hiver très sec. Pas loin du tout du "seuil de chaleur" météorologique fixé à 25°C.

En 1972 également, il a fait dans la capitale 22°C, ce qui correspondait alors à l'une des seules journées de vrai beau temps de l'année en question. 

 

Equinoxe de printemps 2019

le printemps 2019 démarrera lee mrcredi 20 mars à 22h58 secondes (heure locale de Paris)

Dans les prochaines années, le printemps aura d'ailleurs lieu principalement le 20 mars. Ce fut aussi le cas l'an dernier.

Quant au printemps 2016, sa date et même son horaire (5h30 et 11 secondes très précisément) en avaient fait l'un des printemps les plus précoces de l'histoire du pays. Il faudra attendre l'année 2044 pour que l'équinoxe ait lieu le 19 mars.

 

Dans ce tableau, retrouvez les dates exactes ees équinoxes des prochaines années. Les horaires sont établis en "temps universel" (T.U.). Pour trouver l'heure de l'équinoxe selon le fuseau horaire de Paris, rajoutez une heure pour le printemps et deux heures pour l'automne. Cette différence de décalage est imputable ausystème de changement d'heure appliqué en France et en Europe. Voici les prochaines dates d'équinoxe jusqu'en 2022, selon l'Institut de mécanique céleste de calcul des éphémérides  (IMCEE), créé en 1998 et publiant toutes les dates officielles et exactes du début des saisons :

 

Année

Equinoxe de printemps

Equinoxe d'automne

2019

-

23 septembre / 7h49 UT

2020

20 mars / 3h49 UT

22 septembre / 13h30 UT

2021

20 mars / 9h37 UT

22 septembre / 19h21 UT

2022

20 mars / 15h33 UT

23 septembre / 1h03 UT

Définition de l'équinoxe de printemps

Le mot équinoxe vient du latin "æquinoctium" ("nuit égale") car le phénomène le plus visible pour l’homme est que la durée du jour devient identique à celle de la nuit. La raison de ce phénomène ? L'équinoxe correspond au moment de l'année où le Soleil traverse le plan équatorial de la terre. L'astre est alors au zénith de l'Equateur ce qui permet au jour et à la nuit de se partager le temps à parts égales. Et ce dans les deux hémisphères, sud et nord. De notre côté, les jours rallongent et nous sommes à mi-chemin entre les courtes journées de décembre et les longues journées de juin. Lors de l'équinoxe, l'axe de rotation de la Terre sur elle-même et l'axe de rotation de la Terre autour du Soleil correspondent donc exactement. Sur notre planète, lors de l'équinoxe, notre étoile apparaît pile à l'est à l'aurore pour disparaître pile à l'ouest.

 

Ce phénomène est en outre lié à la géométrie. L’axe de rotation de la Terre est naturellement incliné de 23,4° par rapport au plan de son orbite. En d’autres termes, notre planète "penche" par rapport au plan sur lequel elle tourne autour du Soleil (voir schéma ci-dessous). L’astre l’éclaire donc de manière différente selon les moments de l’année. Ce phénomène explique pourquoi les jours rallongent ou raccourcissent entre l’été et l'hiver. Ceci donne aussi naissance aux saisons, en raison du réchauffement ou du refroidissement des masses d’air et des océans selon le temps passé chaque jour sous les rayons de l’astre. La distance entre le soleil et la Terre n'a en revanche pas de lien direct avec la température. Sachez par exemple que la Terre atteint le point le plus proche du soleil (le périhélie) le 3 janvier, c'est à dire au coeur de notre hiver.

 

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Schéma de l'équinoxe et du solstice

c'est l'inclinaison de la Teerre qui provoque le bal dees saisons

L'équinoxe a lieu deux fois par an : entre le 19 et le 21 mars (équinoxe de printemps ou vernal) et entre les 22 et 23 septembre (équinoxe d''automne). Au printemps la durée d'ensoleillement s'accroît à l'équinoxe pour atteindre 16 heures à la fin du mois de juin, lors du solstice d'été. A l'inverse, l'équinoxe d'automne entame une période de réduction du jour qui descend à à peine plus de 8 heures au solstice d'hiver  vers le 21 décembre. Lors de l'équinoxe en revanche, pas de jaloux : jour et nuit sont censés durer 12 heures pile chacun. Ces données varient néanmoins légèrement puisque la forme de la Terre n'est pas parfaitement régulière et que l'atmosphère détourne légèrement les rayons du soleil. Ainsi, à Paris, le 20 mars, de l'année dernière le soleil s'est levé à 6h52 pour se coucher à 19h03. La durée du jour fut donc très légèrement supérieure à 12 heures. C'est par ailleurs au moment des équinoxes que la durée du jour augmente/diminue le plus vite sous nos latitudes.

 

Fête de l'équinoxe de printemps

Equinoxe de printemps et fête païenne sont étroitement liés. Ainsi, différentes célébrations de l'équinoxe de printemps aux alentours du 21 mars ont existé en des temps très anciens, dont certaines survivent encore de nos jours. Parmi eux, les feux de joie qui symbolisent la libération de l'obscurité de l'hiver ; ou encore les gâteaux offerts à une divinité ; quand ce n'est pas un mannequin de paille que l'on brûle ou que l'on met à l'eau, comme pour "détruire" l'hiver.

 

 


20/03/2019
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