poussières d'étoiles

poussières d'étoiles

la mythologie de la Vierge, le Lion et du Bouvier

Mythologie et histoire des constellations du Bouvier, de la Vierge et du Lion 

 

 

Sources :

http://www.cosmovisions.com/Bouvier-Constellation.htm

Légendes du ciel étoilé (Amandine Marshall)

http://cosmobranche.free.fr/MythesConstellations.htm
http://www.cosmovisions.com/Lion-Constellation.htm

 

 

le Bouvier

si c'était Icare...

Au lieu d'Arcas, plusieurs ont vu, dans cette constellation, Icare (ou Icarios) cultivateur de l'Attique, qui communiqua aux humains l'art de faire le vin, qu'il avait appris de Dionysos / Bacchus (Hyginus- auteur et grammatitien latin de l'époque augustéenne et Nonnus de Panopolis poète grec).

ll avait pour fille Erigone, que d'autres, tels Plutarque, nomment Entoria.

 

Dionysos voyageant par toute la terre, pour y faire connaître la précieuse découverte du vin arriva dans l'Attique chez Icare (Pausanias dit le Périégète, géographe et voyageur de l’antiquité), et chez Erigone sa fille, qui lui donnèrent l'hospitalité. Ce dieu leur donna une outre pleine de vin, en leur enjoignant de propager la culture de la vigne par toute la terre, et d'y faire connaître ses présents. Icare charge cette outre, et se met à voyage en compagnie de sa petite chienne Moera (ou Mera), laissant Erigone à la maison.

Il rencontre dans l'Attique des bergers, à qui il fait part de la nouvelle découverte, et à qui il fait goûter le jus délicieux de Dionysos. Les bergers, en ayant bu outre mesure, s'enivrèrent et tombèrent dans une espèce de délire. S'étant imaginé qu'Icare leur avait donné un breuvage funeste, ils s'armèrent de pierres et de bâtons, et le tuèrent. Sa chienne Moera, hurlant près du lieu, fut chassée à coups de pieds. La brave petite chienne attrapa un morceau de vêtement déchiré de son maitre qui gisait au sol et l’emporta dans sa gueule. Des jours durant, le fidèle petit animal parcourut divers chemins pour regagner la maison d’Icarios. Lorsqu’enfin, elle pénétra dans la maison familiale, Erigone reconnut le morceau de drap et comprit qu’il était arrivé malheur à son père. Elle quitta la maison et se mit en route avec Moéra, jusqu’à l’endroit à son père avait été tué et sur lequel la petite chienne se remit à hurler à la mort. Erigone de désespoir se pendit à l’arbre qui avait déjà le témoin de la mort d’Icare. Moéra gémit longuement la mort de ses maitres et finit par mourir de douleur et de fatigue.

 

Zeus, irrité contre les Athéniens, les en punit, en frappant leurs filles d'un délire, qui les portait à se pendre. L'oracle d'Apollon consulté répondit, qu'ils étaient punis pour n'avoir pas vengé la mort d'Icare et d'Erigone. En conséquence de cette réponse, on punit les bergers, et on établit une fête de balançoire en honneur d'Erigone, pour arrêter les ravages de la contagion.

Pendant les vendanges, on offrit les prémices des fruits à Icare et à Erigone, qui furent placés ensuite, au nombre des astres. Erigone, dit Hyginius (auteur et grammairien latin de l'époque augustéenne), devint la figure de la Vierge, que nous appelons Justice ; et Icare devint le Bouvier et l'Arcture (l'étoile Arcturus).

Leur chien fut placé dans la constellation de Canis (l'étoile Procyon dans la constellation du Petit Chien. Il s'agit d'un nom traditionnel grec ancien –prokýōn- qui signifie «avant le chien», (rien de bien poétique : cela veut tout simplement dire que cette étoile se lève avant Sirius dans la constellation du Grand Chien).

 

On peut comprendre le rapprochement qui peut être fait entre cette institution des fêtes athéniennes et les offrandes faites à la Vierge et au Bouvier, quand on se rappelle qu'on peut leur faire faire

  • l'ouverture de l'automne et des vendanges (Hésiode);
  • que la Vierge même a une étoile (Epsilôn Virginis) à qui cette circonstance a fait donner le nom de Vendangeuse (Vindemiatrix),
  • et qu'enfin leur lever est supposé tempérer les ardeurs caniculaires, qui produisent les maladies.

 

Le voisinage, dans lequel le Bouvier est de la Vierge et de la Balance, l'a fait passer pour un homme recommandable par sa justice et par sa piété (d’après Hyginus), comme l'était Noé pour les Hébreux, qui le premier planta aussi la vigne. Ce furent ces vertus, qui lui méritèrent la faveur, que lui accorda Dionysos, d'être le premier dépositaire de la vigne, des raisins et du vin, et de l'art de la planter, de la cultiver et de se servir de son fruit.

On prétend, que lorsqu'il l'eût plantée et cultivée avec soin, au point de la faire fleurir, un bouc vint se jeter dessus, et en brouter les feuilles les plus tendres ; qu'Icare irrité l'avait tué et avait fait de sa peau une outre qu'il avait enflée, et sur laquelle il avait  engagé ses compagnons à sauter.

 

Plutarque raconte l'histoire du Bouvier, sous le nom d'Icare, à quelques circonstances près de différence. C'est Cronos / Saturne, qui a son exaltation dans la Balance, près du Bouvier, et son domicile dans le Capricorne et le Verseau, qu'il fait arriver chez Icare. Celui-ci avait une fille d'une rare beauté, nommée Entoria, dont il eut pour fils Janus, Hymnus, Faustus et Félix. Le reste de l'histoire est à peu près tel que nous l'avons raconté, à l'exception de ce qu'il dit des fils de la fille d'Icare, qui se pendirent aussi. Cronos les plaça tous aux cieux. Les uns devinrent la Vendangeuse, ou l'étoile de la Vierge connue sous ce nom; et Janus est une étoile, près des pieds de la Vierge, qui les précède dans son lever.

 

Ou bien le fils de Déméter?

Enfin, il est une autre tradition (toujours Hyginus), qui fait du Bouvier un fils de Déméter / Cérès, ou de la Vierge céleste ; c'est l'inverse de celle qui fait la Vierge, sous le nom d'Erigone, fille du Bouvier ou d'Icare. Malgré la différence des filiations, l'arrière-plan astronomique est le même. On suppose, que Déméter coucha avec Jasion, fils d'Electre et de Corythus, qui, à cause de cela, fut frappé de la foudre. Il en naquit deux fils, Philomèle et Plutus. Ce dernier, qui était le plus riche, ne fit pas part de ses biens à son père. Philomèle fut obligé de vendre le peu qu'il avait, pour acheter deux boeufs, et il fabriqua un chariot auquel il les attela. Ce sont les boeufs d'Icare. Il laboura la terre, et par la culture qu'il lui donna, il trouva le moyen de subsister. Déméter, pleine d'admiration pour ses talents agricoles, le plaça aux cieux, où il a l'air de labourer, et il lui donna le nom de Bouvier. On fait naître de lui Pareas, qui donna son nom à la ville de Paron.

 

LA VIERGE (Virgo, VIR)

 

La constellation de la Vierge est née de l’imaginaire de l’homme, pour combler un vide, d’une part dans le ciel et d’autres part pour les besoins du zodiaque. A l’origine elle représentait un épi de blé. Les astronomes et surtout les astrologues mirent cet épi de blé dans les bras d’une jolie femme. La vierge est généralement associée à la justice et à l’agriculture. Pour les grecs et les romains, elle représentait tantôt Astrée, la Justice Humaine, tantôt fille de Déméter, déesse de la Terre.

 

  • Lorsque les Grecs n'en font pas Thémis, la Vierge est principalement connue, sous le nom d'Erigone, fille d'Icare, placé lui-même à côté d'elle, dans la constellation du Bouvier. D'autres auteurs (Hyginus) la font fille d'Apollon, de ses amours avec Chrysothémis. On lui donna le nom de Parthenos, parce qu'elle mourut très jeune et vierge. Apollon la plaça aux cieux. Théon la nomme Astraea et la fait fille d'Astrée et du Jour. Elle est fille d'Astrée et d'Asopus, suivant d'autres. Dans cette dernière tradition, elle prend le nom de Thespia, a qui Apollon accorda trois prérogatives; d'abord de donner son nom à Thespies, en Béotie; 2° à la Vierge, céleste; 3° le talent de la divination.
  • On lui donne encore d'autres tels que ceux de Déméter / Cérès parce qu'elle porte l'épi; d'Isis; d'Atergatis. Quelques-uns la nomment la Fortune, et la peignent sans tête (Eratosthène); sans doute parce  que cette partie est fort peu lumineuse (Hyginus).
  • Chez les Latins, on lui donne encore les noms de Pax, Panda, Pantica, Justa, Dea spicifera.
  • Les Arabes, qui y peignent un faisceau d'épis, la nomment : Eladari, Sunbala , Sumbela, Adrénedefa, Adra, Azimech , Alaazel, Alhaizel, Alzimon, Eleazelet, Eltsamach, Alacel, Sunbala, Sunbalon, l'Epi;
  • les Hébreux, Bethula, et à cause de son Epi, Shibboleth;
  • les Syriens, Bethulto;
  • les Indiens, Coscheh, en pelhvi, l'Epi; Canny en sanscrit;
  • les Turcs : Salkim; 
  • les Persans : Chûshe, Seclenidos-de-Darzama ; Hyde parle surtout du nom fameux, Seclenidos-de-Darzarna, que donne la sphère persique à la figure de femme, qui monte au premier décan de la Vierge d'après Abu'masher ou Abulmazar. Ce nom fut traduit, chez les Arabes, par Adrédenefa , qui répond aussi au mot persan Dushiza Pakiza.

La Vierge est Astrée fille des dieux Zeus et Thémis.

Durant la période de l’Age d’or, sa mère lui conseilla de descendre du Terre et de répandre la justice et la paix parmi les hommes et régler leurs petits problèmes.

Pleine de bonne volonté, la jeune déesse accepta aussitôt et abandonné l’Olympe pour se joindre aux mortels. Désirant faire de tous les hommes des êtres bons et vertueux, elle décida de se rendre dans chacune des villes les plus importantes de Grèce et d’y résider le temps qu’il lui faudrait afin d’accomplir au mieux sa mission.

Munie de sa précieuse balance qui lui servait à juger le bien et le mal, sur l’Olympe comme sur Terre, elle se rendit dans la cité la plus proche et manque de se faire dévaliser par une bandes de brigands à l’entrée de la ville. A peine remise de sa frayeur, elle se fraya un chemin à travers la foule de la cité lorsqu’elle entendit des cris indignes. Elle se retourna un peu inquiète et vit une bande de gamins s’emparer du baluchon d’un pauvre vieil homme. Malgré ses appels au secours désespérés, personne autour de lui n’intervint et les garnements s’enfuirent en toute quiétude, alors que les gens haussaient les épaules devant l’infortune du pauvre vieillard. Choquée Astrée vit même certains habitants rire de son malheur. La jeune déesse ne tarda pas à se rendre compte que sa mission ne serait pas aussi facile qu’elle s’était prêtée à l’imaginer : les gens s’insultaient dans la rue, les maris battaient leurs femmes, les enfants torturaient les animaux domestiques, quand ils ne passaient pas leur temps à voler les passants et les vieilles personnes, les temples étaient laissés à l’abandon et les brigands tuaient les voyageurs pour quelques pièces.

Renonçant à faire de ces citoyens des gens honnêtes, Astrée se mit en route pour la cité importante la plus proche. Mais là aussi, elle dut fuir en hâte devant les atrocités commises sous ses yeux. Inlassablement, la jeune déesse passa d’une ville à l’autre sans constater de grands changements dans l’attitude des hommes. Bientôt, un grand découragement l’envahit et durant l’Age d’Argent, Astrée, horrifiée, désabusée se retira dans les montagnes, attendant un vain espoir au cœur, que les hommes devinrent meilleurs. Mais la sensible déesse attendit des siècles durant, sans qu’aucune amélioration n’advienne.

A l’âge de bronze, écoeurée par la méchanceté des hommes, Astrée se jugea impuissante face au mal que répandaient les mortels autour d’elle et remonta sur l’Olympe. Sa douleur était se grande qu’elle pria son père de la placer parmi les étoiles, afin qu’elle puisse oublier à jamais la honte que lui avaient procurée les hommes.

Zeus peiné pour sa fille, tenta de la faire changer d’avais mais Astrée avait vu assez d’horreurs durant son long séjour sur Terre et resta ferme dans sa décision ; Elle pria son père de lui accorder la permission de prendre avec elle son inséparable balance, estimant que les hommes avaient déjà fait leur choix entre le Bien et le Mal. Bien qu’attristé pour sa fille, Zeus, acquiesça à sa  requête et Astrée fut transportée au ciel ou elle devint la constellation de la Vierge. Quant à son attribut, il y devint la constellation de la Balance.

 

La Vierge est Perséphone fille de Déméter.

Déméter, fille des titans Cronos et Rhéa, était la déesse de la Terre et la fertilité de notre planète se nourrissait des humeurs de Déméter. Déméter adorait sa fille Perséphone, adolescente toujours joyeuse. Cette dernière disparut, et sa mère la chercha partout. Elle apprit qu’elle avait été enlevée par Pluton, dieu des enfers, qui avait été séduit par la jeune fille et l’avait emmenée dans son royaume des Ombres. De longues années durant, Déméter, déguisée en paysanne, chercha sa fille et rien ne la consolait. La Terre, à l’image de sa déesse, devint stérile. Les plantes perdirent leur feuilles, l’herbe se dessécha et le sol devint comme pierre. La famine frappa les hommes. Zeus, frère de Pluton, envoya alors Hermès au royaume de Pluton pour obtenir de ce dernier la libération de Perséphone. Ce dernier accepta à la condition que celle-ci passe 6 mois par an sur Terre et 6 mois dans l’ombre à ses côtés. Déméter, la mort dans l’âme, accepta néanmoins ce marché et rendit la Terre de nouveau fertile. Depuis lors, chaque année en octobre, Perséphone meurt pour six mois pendant lesquels elle rejoint son époux Pluton. Déméter, alors triste, dénude les arbres et la Terre entre dans une période hivernale de tristesse. Six mois plus tard, c’est le retour de Perséphone et le retour de la joie dans le cœur de Déméter, accompagnée de l’éveil de la Nature. C’est l’époque du retour de la constellation de la Vierge dans le ciel nocturne.

 

le Lion

C'est l'une des constellations les plus anciennes et les plus connues. Déjà les Babyloniens, les Hébreux et les Perses l'associait à cet animal à la crinière flamboyante typiquement solaire. Elle représentait pour les Grecs le lion de Némée, monstre contre lequel toute arme s'émoussait sur la peau invulnérable. Hercule le vainquit en l'étouffant et le dépeça afin de se confectionner une armure qu'aucune arme ne pouvait atteindre. Les Chinois y voyaient un cheval et les Égyptiens une faucille, rappel de la moisson des blés promise par l'été.

Le Lion occupe une position stratégique et les interprétations symboliques sont remarquablement homogènes depuis les temps les plus reculés ; il faut en rechercher l’origine dans les mythologies mésopotamienne et égyptienne, qui ont influencé, peu ou prou, les récits ultérieurs, juifs, grecs, latins, perses et arabes, ainsi que la tradition européenne. Plusieurs éléments se sont mêlés pour donner au Lion le statut de roi des signes, ou de signe des rois. Il y a tout d’abord, incontestablement, une dimension solaire, le Lion représentant le Soleil lui-même. Dans la période de formation des civilisations mésopotamienne et égyptienne, il y a 5 000 ans, le passage du Soleil à midi, dans cette partie du ciel, coïncidait avec le solstice d’été. Le Lion était donc la constellation du plein été, c’est-à-dire du royaume du Soleil. Dans son «Histoire naturelle», Pline (1er siècle) raconte que les Egyptiens vénéraient le Lion parce que la crue du Nil coïncidait avec le passage du Soleil dans les étoiles de cette constellation. Ces mêmes Egyptiens assimilaient Sirius, ou Sothis, au Soleil parce que le lever héliaque de cette étoile se produisait à la mi-juillet, au moment de la crue du Nil. Les vannes du canal irriguant la vallée du Nil étaient souvent décorées de mufles de lion, et c’est peut-être là l’origine du motif sculpté ornant de nombreuses fontaines en Grèce et à Rome. Pourquoi avoir choisi le Lion? On ne le sait pas exactement, mais il est difficile d’imaginer un animal plus noble, et quand ses liens avec le Soleil ont été établis, il s’est imposé définitivement.

Dans la mythologie grecque, la constellation du Lion est assimilée au Lion de Némée qu’Héraclès dépeça lors du premier de ses douze travaux. Ce lion était une bête énorme et sa peau ne pouvait être entamée ni par la pierre, ni par le métal. Il appartenait à la déesse lunaire Séléné. Puisque le lion était invincible par le moyen des armes, Héraclès n’avait d’autre choix que de l’affronter à mains nues. Le héros perdit un doigt dans la bataille, mais il réussit à attraper le lion par le cou et à l’étouffer. Puis il dépeça l’animal en se servant de l’une de ses griffes. De la dépouille du lion Héraclès se fit son armure, et de sa tête, son casque.

Héraclès et le lion de Némée – Statue de la Piazza Eraclea à Policoro – Basilicate – Italie
Le poète Ovide (43 avant Jésus-Christ/18 après Jésus-Christ) raconte une triste histoire qui établit un lien entre cette constellation et le Lion. Il était une fois deux amoureux, Pyrame et Thisbé, qui vivaient dans des maisons voisines. Malheureusement, leurs parents étaient opposés à leur union et ils devaient se rencontrer en secret, ou se parler à voix basse à travers une fissure du mur.
Un soir, ils se donnèrent un rendez-vous clandestin à la lisière du bois. Alors que Thisbé attendait, un lion survint, une proie dans la gueule. L’animal ne semblait prêter aucune attention à la jeune fille, mais celle-ci eut peur et courut au-devant de Pyrame pour l’avertir. Dans sa hâte, elle perdit son voile, qui tomba non loin du Lion. Celui-ci abandonnant son festin, macula l’étoffe de ses griffes sanglantes. Dans sa fuite éperdue, Thisbé manqua Pyrame et lorsque le jeune homme arriva au lieu du rendez-vous, il ne vit de la jeune fille que son voile déchiré et taché de sang. Persuadé que le lion avait dévoré sa bien-aimée, plein d’une fureur désespérée, il se rua sur le fauve, mais celui-ci le tua d’un seul coup de patte. Cependant, Thisbé revint et, voyant le corps gisant de Pyrame, elle s’effondra en pleurant à chaudes larmes. Le lion, encore sous l’excitation du combat, se précipita sur la jeune fille et la tua, unissant ainsi le couple dans la mort.
Thisbé écoutant Pyrame à travers la faille du mur – John William Waterhouse (1909)

Le sang de Thisbé fit naître un mûrier et c’est pourquoi, depuis ce jour, un jus rouge s’écoule des baies de cet arbre. Pour rappeler aux parents qu’il ne faut pas contrecarrer les sentiments de leurs enfants, Zeus/ Jupiter a placé le voile de Thisbé dans le ciel. C’est Coma Berenices.

Les mûres de Thisbé

Pisandre, Auteur de l'Héracléide, et plusieurs autres auteurs, avaient écrit sur cet animal céleste, si l'on en croit Hyginus et Eratosthène. On disait, qu'il avait été placé aux cieux, comme un monument destiné à rappeler le souvenir du premier travail d'Hercue (Germanicus).
Comme indiquait plus haut, Nigidius prétendait que le Lion avait été nourri dans la sphère de la Lune, par ordre de Héra / Junon, et que de là il était tombé sur la terre, en Arcadie , où il s'était retiré dans une caverne prés de Némée, afin de surprendre et de faire périr Héraclès. Mais ce héros, armé de la massue de Molochus son hôte, l'attaqua et le défit. Depuis ce moment la massue devint son arme, et la peau du Lion vaincu lui tint lieu de bouclier, le reste de sa vie. Ce premier trait de courage rendit Héraclès cher aux mortels, et au contraire plus odieux à Héra. L'animal vaincu fut placé aux cieux, ou il forme une constellation vaste et remarquable.
Plusieurs veulent que ce soit à cause de lui qu'aient été institués les combats gymniques, connus sous le nom de jeux Néméens (Germanicus).
Quelques-uns pensent, qu'il fut consacré aux cieux en qualité de chef et de roi des animaux, et qu'il y fut placé par Zeus / Jupiter (Hyginus), qui a son siège dans ce signe, dans la distribution qui a été faite des douze grands dieux, entre les signes (Manilius).
Ce signe est le domicile du Soleil, et il est affecté à l'élément du feu. Plutarque appelle le Lion l'animal solaire. Théon dit qu'il était consacré au Soleil.
Héraclide de Pont le nomme un animal ignée ou tout de feu : lequel est un symbole du fez éther ; il redouble les ardeurs de l'été, en joignant ses feux à ceux de la canicule (Théon). Aussi Horace l'appelle-t-il le Lion furieux, Vesanus, celui qui, avec Procyon, vient brûler la terre de ses feux.

Sous son aspect, le Nil débordait en Egypte ; l'extrémité des tuyaux des canaux et les clefs des temples portaient en conséquence l'effigie de cet animal.

 



04/06/2019
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