La semaie Sainte 1/2
Alors que nous nous acheminons dans la dernière semaine de Carème,
s’ouvre ce dimanche 5 avril 2020, "le dimanche des Rameaux."
Sommet de l’année liturgique pour les chrétiens, nous vivrons la Semaine Sainte confinés.
Pas de procession, pas de célébration, pas de confession.
Mais qu’est-ce que le dimanche des rameaux ?
Du dimanche des Rameaux
Le dimanche des Rameaux (Dominica in ramis palmarum) est le dimanche qui précède Pâques dans le christianisme ; il débute la Semaine Sainte.
Il tient son nom de la coutume (remontant au moins au IVe siècle) qui consiste à bénir des rameaux et à porter des branches en procession pour commémorer l'entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem où il fut accueilli par une foule qui agitait des branches de palmier ou des rameaux d’olivier et en jetait sur son passage.
C'était une tradition orientale d'acclamer les héros et les grands en brandissant des rameaux verts qui symbolisaient l'immortalité de leur gloire.
Ainsi, monté sur une ânesse, Jésus fait-il sa dernière entrée à Jérusalem. (Matthieu 21, 8-11 ; Marc 11,8-10 ; Jean 12, 12-18).

Les foules croient au triomphe du Messie ; quelques jours plus tard, il sera crucifié.
La cérémonie chrétienne du Dimanche des Rameaux a parfaitement intériorisé ce triomphe. La victoire célébrée est tout intérieure, c'est celle qui est remportée sur le péché, qui s'accomplit par l'amour et qui assure le salut éternel : c'est la victoire définitive et sans appel.
"Il (Jésus, ndlr) sait qu'une nouvelle Pâque l'attend et qu'il prendra lui-même la place des agneaux immolés, s'offrant lui-même sur la Croix... Le terme ultime de son pèlerinage est la hauteur de Dieu lui-même, à laquelle il veut élever l'être humain". (Homélie du dimanche des Rameaux, Benoît XVI, 17 avril 2011)
Le dimanche des Rameaux s'appelait aussi autrefois dominica competentium (= le dimanche des demandeurs) parce que, ce jour-là, les catéchumènes venaient demander tous ensemble à l'évêque la grâce du baptême qui devait être administré le dimanche suivant.
Afin de les préparer à recevoir ce sacrement, et pour que les saintes huiles ne tombassent que sur des chefs bien propres, on leur lavait la tête ce jour-là pendant l'office, en sorte que l'on donnait aussi à ce dimanche le nom de Capitilavium (= lavement des têtes).
Enfin, la coutume des empereurs et des patriarches d'accorder des grâces et des indulgences ce jour-là le fit surnommer le dimanche d'indulgences.
Les cendres des rameaux, provenant du Dimanche des Rameaux de l'année précédente, servent à la cérémonie du Mercredi des Cendres durant laquelle le prêtre trace, avec lesdites cendres, des croix sur le front des fidèles.
Le rameau vert, aux feuilles coriaces, voire persistantes, symbolise la régénération et l'immortalité, la victoire de la vie.
Dans les pays du Nord, à la place des palmes ou des rameaux d'olivier préférés dans les pays chauds, on utilise des branches de buis ou de laurier (France) de houx (Pays-Bas) ou de saule (Angleterre, Pologne et Russie).
Bernard de Clairvaux établit un rapport entre le saule éternellement vert et la vierge Marie.
Les licteurs romains portaient une hache à laquelle était attaché un faisceau de rameaux d'orme ou de bouleau.
Les branches de sapin étaient utilisées pour les cultes de Cybèle ou de Dyonisios, celles de laurier pour Apollon, celles d'olivier pour Athéna et, celles de chêne pour Zeus.
Le rameau de palmier était un emblème de victoire et un insigne impérial...
1.1 L’olivier
Le rameau d'olivier que la colombe apporte dans son bec, pour annoncer la fin du déluge est un message de pardon, de paix recouvrée et de salut.
Pour les chrétiens, l’olivier est, avec l’arc-en-ciel et l’anneau, le symbole de l’Alliance.
Dans la mythologie grecque, Athéna est la déesse de la sagesse et de l’olivier.
Jadis offert aux hommes par Athéna, l’olivier est aussi un symbole de fécondité, de force et d’immortalité.
Au cœur du Temple de Jérusalem, dans le Saint des Saints, au-dessus des chérubins surmontant l’Arche, Salomon fait installer 2 chérubins supplémentaires immenses (ailes longues de 2,28 m) en bois d’olivier recouvert d’or (I Rois 6,23).
Colline d’une hauteur de 809 mètres située à l’est de Jérusalem, le mont des Oliviers, couvert de ces arbres, est le lieu où se produit l’ascension du Christ, mais c’est dans le jardin de Gethsémani (= pressoir à huile) que le Christ passe sa dernière nuit avec ses disciples avant d’être arrêté.
Selon une légende, la croix du Christ était faite d’un pieu de cèdre et d’une traverse d’olivier.
D'après le prophète Zacharie, les pieds du Messie venant sur terre se poseront sur le mont des Oliviers avant qu’il entre à Jérusalem. Suivant cette prophétie, les Juifs ensevelissaient là leurs morts, et parfois venaient y mourir eux-mêmes, afin d’être certains d’y être enterrés.
Le mont des Oliviers est l’un des plus importants lieux saints du judaïsme et du christianisme.
1.2 Le buis
Le buis, consacré dans l'antiquité à Hadès ou à Cybèle, était et demeure un symbole funéraire, en même temps que d'immortalité, parce qu'il reste toujours vert : on plantait des rameaux de buis sur les tombes.
Les Gaulois avaient divinisé le buis, symbole d'éternité.
Parce que c’est un bois dur et compact, le buis symbolise la fermeté et la persévérance d'où son utilisation dans la confection des maillets des loges maçonniques.
Les Bretons croyaient que les tisons du feu de la Saint-Jean, placés près de leur lit, entre un buis béni le dimanche des Rameaux et un morceau de gâteau des Rois, les préservaient du tonnerre.
Le buis bénit, placé derrière un crucifix, passait autrefois pour protéger de la peste.
On plaçait un rameau bénit à l'entrée de chaque champ pour que la récolte soit abondante et de bonne qualité
1.3 Le laurier
Depuis l'Antiquité, le laurier est le symbole de l'immortalité et de la gloire. Ses rameaux servent à tresser des couronnes destinées aux poètes, aux héros et aux vainqueurs.
Dans la Grèce antique, cet arbuste est dédié au dieu Apollon, à la fois victorieux et sage : Apollon Daphnéphore (= porteur de laurier).
Le laurier protégeait de la foudre.
A Nice, on attache des rameaux de laurier bénits à la proue des bateaux pour que la pêche soit bonne et sans danger.
1.4 Citation et dictons météorologiques
Étendons-nous humblement donc devant le Christ, nous-mêmes plutôt que les tuniques ou les rameaux inanimés et les branches vertes qui réjouissent le regard seulement pour un instant et sont destinés à perdre, avec la sève, leur verdure. Étendons-nous nous-mêmes revêtus de sa grâce, ou mieux, de lui-même tout entier… et prosternons-nous à ses pieds comme des tuniques étendues… pour pouvoir offrir au vainqueur de la mort non plus de simples rameaux de palmes, mais des trophées de victoire. Agitant les rameaux spirituels de l’âme, nous aussi, avec les enfants, acclamons saintement chaque jour : "Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël" (André, évêque de Crête + 740, PG 97, 994).
Vent des Rameaux, ne change pas de sitôt.
Quand l'aube des Rameaux est claire, les figues sèchent bien.
Le temps qu'il fait pour les Rameaux dure toute l'année.
Source : https://compilhistoire.pagesperso-orange.fr/semainesainte.html
à suivre :
la semaine sainte 2/3 (jeudi, vendredi, samedi) le temps pascal, origine de la fête et controverse sur la date, la croix, le cèdre, l'acasia etc
Pâques 3/3 le tombeau du Christ, la résurection, symboles et traidtions le cierge pascal, les cloches, les oeufs, le lapin ou le lièvre etc
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