13 décembre : À la sainte Luce, le jour croîst du sault d’une puce
le jour croîst du sault d’une puce
Mais pourtant c’est au solstice d’hiver, le 21 décembre, que les jours commencent à rallonger, me direz-vous…
A noter que ce dicton du XIVe siècle traduit que la fête de la Vierge de Syracuse, le 13 décembre, coïncidait avec la date du solstice d'hiver dans le calendrier julien. Cette coïncidence disparaît avec l'introduction du calendrier grégorien en 1582 qui ramène le solstice d'hiver au 21/22 décembre.
Il faut noter qu'en 1582, la Sainte Luce ne fut pas fêtée en France, la réforme grégorienne promulguée par Henri III ayant supprimé les dix jours compris entre le 9 décembre et le 20 décembre 1582. Le dicton reprit un sens au XIXe siècle avec l'usage progressif du temps moyen en remplacement du temps solaire vrai. Cet usage se concrétisa avec la publication des levers et couchers du Soleil dans l'Annuaire du Bureau des longitudes à partir de l'an 1832.
Et pour avoir l’explication scientifique, allez sur http://mintaka.free.fr/evenement_du_mois/2000/equation_du_temps.htm |
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Donc pour en revenir à la Sainte Luce (ou Lucie ou Lucia etc) qui signifie Lumière les jours rallongeaient effectivement : espoir de la lumière au moment où elle est absente… « C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière», disait le poète Edmond Rostand.
La sainte Lucie fait partie des anciennes célébrations autour du solstice d’hiver. Elle est particulièrement fêtée dans les pays scandinaves, c’est une très jolie fête, un rituel émouvant, qui date des lointaines époques préchrétiennes.
Ça peut paraître nunuche à certains intellos de mauvaise humeur, mais si l’on se réfère aux symboles que cela contient, c’est une chose impressionnante : elle a traversé des siècles de christianisme pour survivre encore aujourd’hui.
Certes, elle est bien teintée par la religion chrétienne. Les jolies Lucie vêtues de blanc ont remplacé au XVIII° siècle des mascarades et quêtes de garçons bien plus turbulents, et bien moins acceptés par les autorités ecclésiastiques, mais tout de même le sens est resté intact.
La tradition veut que les petites filles préparent le petit déjeuner à leurs parents, et, tout en chantant une chanson à la gloire de « Santa Lucia » (Lucia qui signifie « lumière »), leur apportent le plateau garni de petites brioches au safran. Elles sont vêtues d’une longue chemise blanche et coiffées d’une couronne de quatre bougies.
Au matin du jour où la lumière renaît, alors que ce jour commence à peine, la petite fille, elle-même garante du futur de l’humanité, arrive tout auréolée de lumière, pour offrir aux parents des petites brioches dont la forme est hautement symbolique.
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Les Lussekatter sont parfumées au safran, l’épice la plus chère au monde, rien n’est plus précieux. Et sa couleur est celle du soleil. Elles sont enroulées en double spirale, avec un raisin sec au centre de chaque révolution. Ce qui n’est pas sans rappeler le yin yang des asiatiques… (Archétypes, quand vous nous tenez ! …) La double spirale évoque la dualité de la vie, l’évolution et l’involution, la vie qui renaît de la mort… Et le tout a la forme d’un 8, ce qui est aussi le symbole de l’infini. Les petites filles de l’avenir offrent l’infini à leurs parents, mémoire du passé, la boucle est bouclée, la spirale du temps continue de tourner… Choisissez celle qui vous plaît. Il y a toujours eu du vrai dans les dictons.
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Redescendons sur la terre et préparons vite la pâte des brioches de la Sainte Lucie.
http://www.dumieletdusel.com/archives/2007/12/12/7210735.html
Sources : Wikipedia(https://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte-Lucie_(f%C3%AAte)
archives du miel et du sel
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