poussières d'étoiles

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"La nuit étoilée". Van Gogh était-il un physicien qui s’ignorait ?

"La nuit étoilée".

 Van Gogh était-il un physicien qui s’ignorait ?

 

 

 

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Depuis que le télescope Hubble nous présente des images époustouflantes (telle celle-ci-contre),  certaines ont étrangement un petit air familier : un nuage de gaz et de poussières stellaires qui nous rappelle un tableau. 

Mais lequel ? 

 

La Nuit étoilée de Van Gogh ! En effet, le ciel agité du peintre est rempli de tourbillons, tout comme le phénomène observé au télescope.

 

Turbulence observée dans les gaz et la poussière interstellaires autour de l'étoile V838 Monocerotis, photo : NASA

 

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Ce dernier s’appelle une turbulence : on en trouve par exemple dans les vortex formés par l’eau ou les nuages. Mais il y a plus qu’une simple ressemblance entre les deux images…

 

Vincent Van Gogh, La Nuit étoilée, 1889, huile sur toile, 73 x 92 cm, Museum of Modern Art, New York 

 

 

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une équipe de physiciens a voulu en avoir le cœur net. Les voilà qui ont mesuré les propriétés des tourbillons de Van Gogh : intensité lumineuse, couleurs, répartition sur la toile…
Ils passent ces données à la moulinette de leurs équations mathématiques et les comparent aux propriétés physiques des tourbillons naturels. À leur grande surprise, cela correspond tout à fait !

 

Arp 273, un couple de galaxies en interaction situées à environ 300 millions d'années-lumière de la Terre, dans la constellation d'Andromède, photo : NASA

 

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Ébahie, l’équipe examine d’autres tableaux. Plusieurs toiles de Van Gogh offrent des résultats similaires… En revanche, les œuvres d’autres artistes, si mouvementées soient-elles, ne donnent rien.

La technique des peintures vibrantes et agitées de Van Gogh est donc unique. Pourtant, l’artiste n’avait aucune idée des lois complexes derrière les turbulences. Elles ont été énoncées bien après sa mort, et les physiciens s’arrachent encore les cheveux dessus !

 

Les surprises ne s’arrêtent pas là : coïncidence ou non, les turbulences presque parfaites de Van Gogh datent de ses épisodes les plus psychologiquement troublés.

 

Vincent Van Gogh, Route avec un cyprès et une étoile, 1890, huile sur toile, 92 x 73 cm, Musée Kröller-Müller, Otterlo

 


La Nuit étoilée, par exemple, est peinte depuis l’asile dans lequel l’artiste décide de se faire interner après de graves crises. Rien de tel dans ses périodes paisibles. Pourquoi ? Le mystère reste entier…

 

Description de l'œuvre :

C’est par une belle nuit étoilée que Vincent Van Gogh a dû peindre ce tableau. En effet, nous pouvons d’abord apercevoir un cyprès se découper devant un petit village pas totalement endormi : l’arbre est large à sa base, mais devient de plus en plus filiforme à mesure qu’il grandit dans le ciel. Un clocher se profile derrière les habitations, accompagné de quelques arbres et d’une imposante colline. Le ciel lui, semble tourmenté par des voluptes de lumière, ou peut-être par le vent, représenté par des vagues pareilles à celles des océans. La lune et onze étoiles sont entourées par des halos de lumière, qui confèrent au tableau une atmosphère mystique.

Malgré les apparences, la composition du tableau est plutôt bien structurée et se découpe en trois parties. Au premier plan, un cyprès se développe sur près de la moitié du tableau. Au deuxième plan se trouve un petit village et se dessine au troisième plan un beau ciel étoilé.

 

La technique utilisée : C’est une peinture à l’huile.

 

Le dessin : Van Gogh a peint ce tableau avec d’épaisses touches, très visibles et plutôt hachées. Nous pouvons supposer que le peintre a construit son tableau sur plusieurs couches de peinture avant le résultat final. Avec cette œuvre il a voulu, comme dans nombre de ces tableaux, exprimer un sentiment à travers les couleurs et le mouvement de ses pinceaux.

 

Les couleurs : Nous pouvons voir que ce tableau est dominé par des nuances de bleus, qui représentent la nuit. Des verts foncés sont exploités pour dessiner les arbres et les maisons. Les seules couleurs chaudes, plutôt jaunes de l’œuvre, ont été peintes en petites touches pour les lumières des fenêtres, les étoiles, la lune et les voluptes du ciel.

 

La lumière : La lumière principale provient de la lune, qui se trouve en haut à droite du tableau. Il n’y a pas vraiment de zones d’ombres puisque le ciel est lui-même illuminé par diverses étoiles et que le village compte encore quelques maisons éclairées, malgré l’heure apparemment tardive.

 

Interprétation de l'œuvre :

Ce tableau a été réalisé dans la période pendant laquelle Van Gogh se trouvait en hôpital psychiatrique  en juin 1889, (il s’était fait interner le 8 mai 89) lorsqu’il se soignait de son état dépressif. Ce paysage, bien qu’il soit parsemé d’étoiles et propice à une atmosphère douce et sereine révèle en réalité un profond sentiment de désarroi. Quelques mois plus tôt, Van Gogh, dont les pensées suicidaires s’intensifaient radicalement, prenait la décision de se faire interner dans un près de ST Rémy de Provence, quittant ainsi Arles pendant un an.

Certain pense que ce paysage représente bien l’esprit suicidaire de ce peintre… en effet, la vision du monde de chaque personne étant différente, celle de Vincent Van Gogh devait être plutôt chaotique, apocalyptique et mouvementée, au vu des touches de peinture qu’il produit sur ce tableau. Il veut transmettre son sentiment de malaise à travers cette œuvre. Je ne sais si ce tableau représente bien l’esprit chaotique de Van Gogh, mais je crois surtout qu’il voyait les choses autrement (mouvement impressionniste), d'où son suicide l'année suivant la création de cette toile.

 

Une sorte de mystère émane de cette peinture, et la nuit renforce encore plus le caractère de celle-ci. D’ailleurs, cette œuvre a remporté un vif succès après la mort de Van Gogh, remportant tous les suffrages.

 

Profondeurs célestes

Van Gogh réalise sa Nuit Étoilée en 1889. La date est importante parce qu’elle s’inscrit dans une période difficile de la vie du peintre. 

 

Sa maladie influe sur son œuvre, comme en témoigne le tumulte de cette nuit mouvementée qu’il aurait peinte depuis sa cellule. Le peintre éprouve un grand intérêt pour les ciels nocturnes. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’il observe les astres.

 

À l’automne 1888, il peint la « Nuit étoilée sur le Rhône » dévoilant la douceur d’une nuit, propice à la beauté et à la rêverie.

éxaminons 4 détails à la loupe

 

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1 - Le ciel étoilé

Aussi lumineuse qu’un soleil, la lune est éblouissante. On remarque cependant qu’elle garde cette lumière dans un espace assez restreint. Van Gogh privilégie ici l’aspiration et non la projection de cet éclat nocturne. Le ciel s’anime dans un camaïeu de bleus à la fois grandiose et terrifiant. Voilà qui contraste fortement avec le jaune doré des étoiles et de la lune. Au total, ce sont 11 étoiles qui composent ce ciel saint-rémois. « Certaines étoiles sont citronnées, d’autres ont des feux roses, verts, bleus, myosotis » écrit le peintre à sa sœur.

 

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2 - La spirale infernale

Parmi toutes les arabesques qui composent cette Nuit, Van Gogh a concentré toute la circularité au centre de son tableau. La plus importante des spirales paraît traduire et retranscrire l’apogée de sa pathologie.

Pathologie ou accès de créativité sans précédent ? Car Van Gogh était particulièrement inspiré par l’art japonais et notamment les estampes dans lesquelles on retrouve régulièrement des spirales refermées sur elles-mêmes et des aplats de couleur.

 

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3 - Le cyprès déchaîné

La torpeur s’empare de cet arbre typique du Midi de la France. Les branches se meuvent comme des vagues. Loin de toute quiétude, elles agissent en écho à tout cet environnement torturé et sinueux. Ce cyprès, que l’on apparenterait à des flammes, est un ajout personnel de Van Gogh.

 

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4 - Le petit village

Malgré l’heure supposée tardive, des sources lumineuses apparaissent en provenance des habitations. Derrière les maisons se trouve une église dont le clocher subit les mêmes affres que les autres éléments de la toile. La pointe du clocher semble être aspirée par les volutes célestes. Par-delà le village représentant Saint-Rémy-de-Provence – créé par Van Gogh – se dessinent les Alpilles, massif montagneux qu’il aperçoit depuis sa fenêtre.

 

 

Folie de la nuit étoilée ?

Bien que tous les éléments de cette toile laissent supposer que ce mouvement infatigable serait l’expression du mal être de Van Gogh, nous pourrions l’envisager autrement. À l’image du bleu, symbolisant la force de l’esprit et la sérénité, et du jaune, emblème de la gaieté et de la douce chaleur, cette toile ne serait-elle pas plutôt caractéristique d’une libération pour le peintre ?

 

Il écrit au peintre Émile Bernard : « Mais quand donc ferai-je le Ciel étoilé, ce tableau qui, toujours, me préoccupe ». Au-delà de folie, c’est bel et bien une maîtrise évidente qui émane du tableau. Tout y est calculé, dans les moindres détails.

 

Sa vie :

Vincent Van Gogh, né le 30 mars 1853 à Groot Zundert, dans le Brabant Septentrional, était le fils d'un pasteur protestant. Dès l'enfance, Van Gogh fit preuve d'un tempérament lunatique et agité qui devait, tout au long de sa vie, contrarier ses projets. A partir de 1869, Van Gogh devint commis dans une galerie d'art mais, passionné par la lecture de la Bible, Van Gogh négligea son travail et dut finalement l'abandonner en 1876. Sombres et presque monochromes, ces premières œuvres expriment avec rudesse la pauvreté et la misère des mineurs auxquels il s'attacha avec une ferveur. En 1886, Vincent Van Gogh s'installa à Paris et vécut avec son frère Théo qui dirigeait une petite galerie de tableaux. Il fit rapidement connaissance des jeunes peintres qui animaient les mouvements artistiques les plus innovants. Influencé par l'œuvre des impressionnistes et par celui d'artistes japonais tels Hiroshige et Hokusai, son style évolua sensiblement à cette époque. Les couleurs s'éclaircirent, les touches de pinceau, qui furent apposées suivant une technique plus étudiée, suivaient souvent la forme de l'objet représenté. Dès 1888, il adopta des teintes franches et brillantes, présentes dans les tableaux de ses amis français.

 

En février 1888, il quitta Paris pour le Sud de la France où il peignit des paysages et des scènes de genre de la vie méridionale. L'artiste, installé à Arles, commença à employer des touches courbes, tourbillonnantes et des couleurs pures : le jaune, le vert et le bleu en particulier. Tout phénomène visible, peint ou dessiné par lui, semble être doté d'une vitalité physique et spirituelle. Dans son enthousiasme, Vincent Van Gogh persuada Paul Gauguin, qu'il avait rencontré à Paris, de le rejoindre. Après moins de deux mois de travail commun, leur relation se détériora gravement et s'acheva par une dispute célèbre au cours de laquelle il menaça Gauguin avec un rasoir. La même nuit, il se trancha une oreille. Quelques mois plus tard, il entra de plein gré à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence où il peignit avec acharnement. De cette période date un grand nombre de chefs-d'œuvre, dont les Blés jaunes (1889, National Gallery, Londres), la Chambre de Vincent à Arles (1889, Musée d'Orsay, Paris) et la Nuit étoilée (1889, Museum of Modern Art, New York).

 

En mai 1890, l'artiste quitta le Midi et rejoignit son frère Théo à Paris et quelques temps après, le 27 juillet 1890, il se tira un coup de revolver et décéda deux jours plus tard.

 

Vous n'avez plus les pieds sur Terre ? Moi non plus


Sources !

https://www.canal-educatif.fr/videos/art/27/vangogh-art-en-question-1/van-gogh-nuit.html (vidéo de 11’30)

https://www.kazoart.com/blog/loeuvre-loupe-nuit-etoilee-van-gogh/


16/11/2019
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Il ne faut pas vendre la peau de l’ours....

Il ne faut pas vendre la peau de l’ours

avant de l’avoir tué

http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article5327

 

 

Ne pas se flatter trop tôt d’un succès incertain, ni disposer d’une chose avant de la posséder

On ne doit pas compter sur le résultat d’une affaire avant que celle-ci ne soit terminée. Il y a un proverbe turc qui dit à peu près la même chose : On ne vend pas le poisson qui est encore dans la mer.

L’empereur Frédéric III fit l’application de ce proverbe, lorsque le duc de Bourgogne lui proposa de partager les états de Louis XI, roi de France, dont la conquête n’était encore qu’à l’état de projet.

 

Que de gens prennent des engagements au-dessus de leurs moyens, comme ces deux chasseurs de La Fontaine et ne retirent que du ridicule de leurs propos inconsidérés. C’est cette fable qui se trouva dans le livre V, intitulée l’Ours et les deux Compagnons, qui a donné naissance à notre proverbe. En voici les premiers vers :

 

Deux compagnons pressés d’argent
A leur fourreur voisin vendirent
la peau d’un ours encore vivant.
Mais qu’ils tueraient bientôt, du moins à ce qu’ils dirent.

 

Ils se rendent donc dans la forêt, pour accomplir leur dessein ; mais leur ardeur ne dura pas longtemps. Saisis de frayeur à l’approche de l’animal, l’un grimpe au faîte d’un arbre, l’autre se couche par terre et fait le mort. L’ours arrive à pas lents, et, voyant ce corps étendu, le retourne et le flaire en tous sens :

C’est, dit-il un cadavre, ôtons-nous, car il sent.

Puis, il retourne dans sa forêt. Celui des deux compagnons qui était sur l’arbre en descend et s’adressant à son camarade :

 

Mais que t’a-t-il dit à l’oreille ?
Il m’a dit qu’il ne faut jamais
vendre la peau de l’ours qu’on ne l’ait mis par terre.

 

L’apologue de La Fontaine a été tiré des Mémoires de Philippe de Commines, historien du XVe. Voici ce passage en vieux français de cette époque :

«Auprès d’une ville d’Allemagne y avoit (avait) un grand ours qui faisait beaucoup de mal. Trois compagnons de la dicte (dite) ville qui hantoient les tavernes, vindrent (vinrent) à un tavernier, à qui ils devoient, prier qu’il leur accreust (accorda) encore un escot (écot) et qu’avant deux jours le payeroyent (paieraient) du tout : car ils prendroyent (prendraient) cet ours qui faisoit tant de mal et dont la peau valoit beaucoup d’argent, sans les présents qui leur seroyent (seraient) faits des bonnes gens.

«Le dict (dit) hôte accomplit leur demande et quand ils eurent disné, ils allèrent au lieu ou hantoit cest ours et comme ils approchèrent de la caverne, ils le trouvèrent plus près d’eulx (eux) qu’ils ne pensoyent (pensaient) ; ils eurent paour (peur), si se mirent en fuite. L’un gaigna (gagna) un arbre, l’autre fuit vers la ville : le tiers (troisième), l’ours le print (prit) et le foula fort soubs (sous) lui en lui approchant le museau fort près de l’oreille. Le pauvre homme estoit (était) couché tout plat contre terre et faisoit le mort.

«Or ceste beste (cette bête) quand elle veoit qu’il ne se remue plus elle le laisse là cuidant (croyant) qu’il soit mort et ainsi le dict (dit) ours laissa le pauvre homme sans lui avoir fait guères de mal et se retira en sa caverne et quand le pauure (pauvre) homme se veit (vit) délivré, il se leva tirant (se dirigeant) vers la ville. Son compagnon qui estoit (était) sur l’arbre ayant veu (vu) ce mystère, descend, court et crie après l’autre qui estoit devant, qu’il attendist, lequel se retourna et l’attendist. Quand ils furent joincts (joints), celui qui estoit dessus l’arbre demanda à son compagnon par serment ce que l’ours lui avait dit en conseil, que si longtemps lui avoit tenu le museau vers l’oreille ; à quoi son compagnon lui respondit : Il me disoit que jamais je ne marchandasse de la peau de l’ours jusques à ce que la beste fust morte


26/04/2017
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Bonjour mon ami (e)

bonjour mon ami (e),

Prends le temps d'être heureux. 

Tu es un miracle ambulant sur cette Terre, tu es seul, unique, irremplaçable.

Le sais-tu ?

Pourquoi n'es-tu pas stupéfait, n'es-tu pas heureux, étonné de toi même et de tous les autres qui t'entourent ?

Trouves-tu si ordinaire, si allant de soi, que tu vives, que tu puisses vivre, que tu aies l'occasion de chanter et de danser, d'être heureux ?

Pourquoi alors perdre ton temps dans une folle poursuite, d'argent et de biens matériels?

Pourquoi te faire tant de soucis pour les choses de demain et d'après-demain ?

Pourquoi te disputer, t'ennuyer, te noyer dans un plaisir insensé et dormir lorsque le Soleil brille.

Prends tranquillement le temps d'être heureux.

Le temps n'est pas une autoroute entre le berceau et la tombe,

mais un espace pour grandir au soleil?

 

texte de Phil Bosmans "Aimer"

  


28/07/2016
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