poussières d'étoiles

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çà c'est passé le (éphéméride) :


les Géminides 2023

 


14/12/2023
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13 décembre : « À la Sainte Luce, le jour croist du sault d'une puce »

 


13/12/2022
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16 octobre 1793 Marie Antoinette, un personnage de tragédie

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16/10/2022
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17 septembre 1793 loi des suspects

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25/09/2022
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13-14 septembre 1515 : Victoire de Marignan

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22/09/2022
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1er septembre 1939 :

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04/09/2022
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2 juillet 1816 : naufrage de "la Méduse"

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01/07/2022
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7 décembre 1676 calculs sur la vitesse de la lumière

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07/12/2021
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4 juin 1919 La première Citroën 10 HP Type A est livrée

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03/06/2021
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5 mai 1821 : Napoléon s'éteint

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05/05/2021
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11 décembre 1719 : première observation scientifique d'une aurore boréale

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12/12/2020
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21 septembre 1789 : abolition de la royauté

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28/09/2020
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21 septembre 1792 abolition de la royauté

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21/09/2020
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bonne fête à toutes et tous

très belle chanson un peu mélancolique en cette triste époque. Bonne fête à toutes et tous.

https://www.youtube.com/watch?v=CuSWEWartFs


01/05/2020
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24 aout 1572 : le massacre de la St Barthélémy par l'image 2/2

LE MASSACRE DE LA SAINT-BARTHÉLEMY par l’image 2/2

 

 

Rappel du contexte historique

François Dubois, peintre protestant né à Amiens en 1529, a échappé aux massacres qui se sont produits à Paris le 24 août 1572 et les jours suivants, puis dans une douzaine de villes provinciales.
Réfugié à Genève, la capitale calviniste, Dubois réalise un grand tableau (actuellement au Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne) dénonçant les violences commises par les catholiques parisiens les plus exaltés. Cette œuvre, unique en son genre, est un mémorial illustrant les souffrances du « petit troupeau » de Dieu ; le martyre est un signe d’élection.

Si, à Rome, le peintre Vasari célèbre l’extermination de l’hérésie dans des fresques commandées par le pape, les protestants se montrent en revanche extrêmement discrets sur les massacres de la Saint-Barthélemy. Il existe quelques gravures qui les évoquent, mais pas de tableaux et guère de textes, comme s’il fallait ensevelir la mémoire de cet événement sans précédent.

Ce document exceptionnel s’inspire sans doute de récits de témoins et peut-être de quelques documents écrits, mais on ne sait guère de choses de sa genèse. Il combine plusieurs traditions iconographiques : le Massacre des Innocents d’une part, et d’autre part les massacres dits du Triumvirat, c’est-à-dire les exécutions commandées par les triumvirs romains, Marc Antoine, Octave et Lépide, un thème à la mode en France dans les années 1560 et 1570.

 

Analyse du tableau

Ce tableau du massacre de la Saint Barthélemy fut réalisé entre 1576 et 1584 par François Dubois (1529-1584), rescapé de la tuerie alors que toute sa famille de confession huguenote s’est faite assassiner par les catholiques.

Il souhaitait que son tableau reflète la réalité du massacre à travers les vêtements. Ainsi, les catholiques sont représentés en rouge et les protestants en noir ou en chemise de nuit.

 

 5620776.jpg

 

Au centre de l’image, à l’arrière-plan, se trouve le Louvre, dont la porte noire s’ouvre comme une bouche infernale crachant des démons enragés qui assassinent hommes, femmes et enfants. Les axes de fuite du tableau convergent vers cette scène. Une silhouette en noir se découpe devant le bâtiment : il s’agit de Catherine de Médicis, la mère du roi Charles IX. A noter que la reine mère apparaît également à deux autres endroits du tableau, sur le pont et près de la Seine, en bas à gauche du tableau.

Catherine de Médicis bien que n’étant pas présente lors du massacre, Dubois l’insère dans son tableau afin de lui imputer une responsabilité dans ce massacre.

La maison de l’amiral de Coligny (milieu droite du tableau)

le chef militaire du parti huguenot, apparaît au centre de l’image. La fin tragique de l’amiral est représentée en trois temps : le corps est d’abord défenestré, puis le cadavre décapité gît aux pieds de trois seigneurs, nouveaux triumvirs, l’un d’entre eux – peut-être le jeune duc de Guise, qui considérait Coligny comme le commanditaire de l’assassinat de son père, en 1563 – brandissant la tête tranchée de la victime tel un trophée de chasse. Un soldat émascule le corps, qui est ensuite traîné jusqu’au gibet de Montfaucon, lieu des exécutions judiciaires, représenté au fond à droite.

De l’autre côté de la Seine se trouve l’église des Grands-Augustins, la montagne Sainte-Geneviève ainsi que la tour du Nesle.

La topographie de ce tableau est inexacte, mais elle s’explique par la volonté du peintre de rassembler dans
cette scène tous les faits et lieux notables des épisodes de la Saint-Barthélemy.

 

à noter : en vous rendant sur le site https://www.histoire-image.org/fr/etudes/massacre-saint-barthelemy

vous pouvez explorer plus de détails du tableau ci-dessus en déplaçant la souris (ou le pavé) de votre ordinateur.

 

Interprétation

Le massacre de la Saint-Barthélemy constitue l’apogée de la violence religieuse au XVIeme siècle.

Le tableau de Dubois attribue clairement la responsabilité des violences à la reine mère et participe à la construction de la légende noire de cette princesse.
Tous les détails de cette terrible nuit de la Saint-Barthélemy se trouvent dans cette œuvre : les femmes transpercées, les pillages, l’assassinat de Coligny….pour nous donner une véritable vision de ce massacre.


À la première phase des assassinats, qui concerne les seigneurs protestants logés au Louvre ou dans les rues voisines, succède une seconde phase qui témoigne de l’extrême ressentiment que les catholiques parisiens éprouvaient à l’égard des protestants.

La milice, convoquée secrètement pendant la nuit, massacre plusieurs milliers de personnes.

Dubois a surement voulu afficher ici l’esprit qu’avaient les catholiques : les protestants en noirs symbolisent les démons à tuer et les catholiques en rouge sont les bourreaux, ceux qui versent le sang impure des huguenots. Le sang est partout sur le tableau même à des endroits vides : on peut observer certaines taches de sang sans qu’il y ait de victimes à côté.

Les chiens, présents dans le tableau représentent à la fois la fidélité et la violence qu’ils peuvent montrer envers leurs ennemis.

L’assassinat de Gaspard de Coligny est ici fort bien représenté : on voit son corps à la fenêtre de sa demeure puis en bas de celle-ci, l’image du corps de l’amiral qui est émasculé. Les restes sont ensuite jetés à la Seine comme si il s’agissait de détritus. Ce qu’on retrouvera sera pendu au gibet de Montfaucon (en haut à l’extrême droite du tableau).

Le Louvre (au fond au centre) conserve son aspect médiéval. La porte de Saint-Honoré est fermé par une porte de bois (porte Lucy) avec des soldats : il n’y a aucun point de fuite, on ne ressort du tableau que mort.

 

François Dubois utilise le système du collage pour donner une vision totale de Paris et de l’horreur de la Saint-Barthélemy dans l’ensemble de la capitale française. On a une impression de chaos, sans grands axes de direction de la part de Dubois, pas de parallélisme, des couleurs diverses et des lances partants dans tous les sens.

Le déferlement de violence est ici présenté non seulement comme une manifestation horrible de la tyrannie de la reine, mais aussi comme une sorte d’apocalypse macabre dans laquelle se déchaîne une barbarie sans nom : les bébés sont martyrisés, les femmes enceintes percées de coups.

Le massacre n’épargne personne : Dubois nous montre des vieillards, des femmes, des enfants morts, des bébés sortis du ventre de leur mère.

On remarque même deux enfants (probablement catholiques) qui traînent un nourrisson au bout d’une corde vers la Seine.

Sur un toit, un homme cherche une échappatoire à cette tuerie mais semble déjà condamné.

Prés du Louvre, on remarque Catherine de Médicis dans sa robe noire ayant massacré en masse des protestants. Si la reine-mère n’a pas participé physiquement à la tuerie, François Dubois veut souligner son poids de responsabilité dans ce massacre.

A la fenêtre droite du Louvre, Dubois a pu vouloir représenter le roi Charles IX tirant sur des huguenots.

 

Le sable qui sert de support ne semble pas pouvoir aspirer tout le sang rependu d’où les traces de sang sans personne. Dubois donne l’impression que le sang sort du tableau : c’est une vision de « vrai sang » que nous percevons.

 

La scène, vécue par François Dubois, s’inscrit dans une violence frénétique (massacre) mais également une violence dite « purificatrice » et universelle. Dans un contexte de tension, de foi contre foi, Dubois peint le martyr de tous les protestants et la vision de deux camps irréconciliables.

 

Dubois évoque aussi les pillages auxquels certains se livrèrent. Les protestants étaient en effet dans l’ensemble des gens aisés ou des artisans d’un niveau socioculturel supérieur à la moyenne de la population. Le monde est renversé. La terre est un enfer. Sur Paris, environ trois mille personnes furent assassinées entre le 24 et le 28 août. Les corps jetés à la Seine s’échouèrent au pied de la colline de Chaillot, tandis que les autres furent charroyés à l’extérieur de la ville.

 

Sources : https://www.histoire-image.org/fr/etudes/massacre-saint-barthelemy


24/08/2019
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